Santiago du Chili, 25 novembre (RHC) Des organisations féminines chiliennes ont mis en garde contre le risque pour les droits des femmes qu’implique aujourd’hui l’avancée de l’extrême droite au Chili, où un représentant de ce secteur participera au second tour des présidentielles.
Le candidat du Parti républicain, José Antonio Kast, s’oppose au projet de dépénalisation de l’avortement et au mariage égalitaire et envisage de supprimer le Ministère de la femme et de l’égalité des sexes.
"Kast a un agenda qui ne reconnaît pas notre liberté et notre autonomie et, au contraire, il cherche à démanteler tous les acquis que nous avons obtenus à travers le temps grâce aux luttes du mouvement féministe"a déclaré à Radio Universidad de Chile la porte-parole du Réseau contre la violence à l’égard des femmes, Isadora Castillo.
La position rétrograde de ce secteur s’est manifestée une fois cette semaine lorsque Johannes Kaiser, militant du Parti républicain et élu député aux élections du 21 novembre, a contesté le droit de vote des femmes et a attribué la violence sexuelle aux migrants présents dans le pays.
"Les femmes arrêtent d’aller au parc pour faire du jogging parce qu’elles ont peur des immigrés qui peuvent les violer, mais elles continuent de voter pour les mêmes partis qui amènent ces gens et tu te demandes si le droit de vote était une bonne idée" dit Kaiser, qui a dû renoncer à la formation politique.
Cette déclaration cherche à dissimuler, d’une part, la crise sanitaire, économique et climatique qui provoque la migration et, d’autre part, les conditions de vulnérabilité dans lesquelles se trouvent les femmes, a déclaré Paulina Vergara, professeure de l’Université du Chili.
Face au risque d’un éventuel gouvernement de Kast, la Coordinatrice féministe du 8 mars a appelé à l’élaboration d’un plan d’action collectif contre l’avancée de l’extrême droite.
Source Prensa Latina