Brasilia, 25 novembre (RHC) Le procureur de la Cour pénale internationale, CPI, basée à La Haye, aux Pays-Bas, recevra le rapport de la commission parlementaire (CPI) qui a examiné la gestion anti-Covid-19 du gouvernement brésilien.
«Attention! Nous venons de recevoir une réponse du procureur de la Cour pénale internationale, qui se trouve à La Haye, Il a confirmé qu’il nous recevra pour que nous puissions présenter le rapport avec les résultats de la CPI de la pandémie», a déclaré le sénateur Randolfe Rodrigues sur le réseau social Twitter.
Le 27 octobre, le Conseil législatif a remis au procureur général, Augusto Aras, le rapport final de son enquête dans lequel le président Jair Bolsonaro est accusé.
Le texte recueille dans près de 1300 pages les résultats de 69 réunions de la CPI pendant six mois sur la gestion gouvernementale face au Covid-19 qui a fait 61 339 morts et 22 millions 43 mille 112 infectés par la maladie dans le pays.
La commission de 11 sénateurs a constaté de graves anomalies qui l’ont amenée en outre à énoncer neuf accusations contre Bolsonaro, dont celle de crime contre l’humanité.
D’autres plaintes sont également portées contre trois des fils du dirigeant d’extrême droite, ministres, anciens ministres, députés fédéraux, médecins, hommes d’affaires et le gouverneur de l’État d’Amazonie, Wilson Lima.
Deux entreprises qui ont signé des contrats avec le ministère de la Santé (Precision Medicines et VTCLog) ont en outre été tenues responsables. Au total, 78 personnes et les deux sociétés apparaissent dans le contenu conclusif de la CPI.
Le rapport demande également que le barreau du Sénat demande l'«interruption immédiate de la continuité criminelle» par le retrait de Bolsonaro de tous les réseaux sociaux pour la «protection de la population brésilienne».
Pour le sénateur Alessandro Vieira, il est évident que l’ancien militaire n’a pas créé le Covid-19, mais qu’il est «tout aussi évident» que le chef de l’État s’est efforcé avec acharnement d’accélérer la propagation du virus.
«C’est une action consciente et avouée. Si je ne m’abuse, il y a plus de 200 vidéos jointes aux dossiers dans lesquels le président de la République, de manière méthodique, répétée, préparée, organisée, en utilisant les outils de l’État, a fait que les Brésiliens se sont moins protégés», a dénoncé Vieira.
Source Prensa Latina