Santiago du Chili, 8 décembre (RHC Une forte condamnation a suscité la présence aujourd’hui au Chili de l’opposant vénézuélien et fugitif de la justice, Leopoldo López, qui a rencontré le candidat présidentiel d’extrême droite, José Antonio Kast, et a visité la Convention constituante.
López a été reçu avec des œufs et des cris de tueur à son entrée à l’assemblée constitutionnelle pour une réunion avec la droite chilienne.
"Je suis venu ici pour protester contre l’invitation faite à ce fasciste, un assassin qui a participé à plusieurs tentatives de coup d’État dans son pays", a déclaré Juan Cuevas, l’un des manifestants, qui a été arrêté par la police.
"Il me semble que cette visite est un acte inapproprié qui vise clairement à torpiller le fonctionnement de la Convention", a déclaré, Marcos Barraza, membre de l’organe chargé de rédiger une nouvelle Constitution en remplacement de celle en vigueur depuis l’époque de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).
Barraza a considéré la présence de López comme une provocation et une menace, avec la circonstance aggravante, qu’il s’agit d’un fugitif international dont la cause est en suspens.
Leopoldo López a été condamné en 2015 au Venezuela à 13 ans de prison pour incitation publique, association de malfaiteurs, et pour avoir causé des dégâts lors de la vague insurrectionnelle appelée La Salida, qui a fait 43 morts et des centaines de blessés.
Favorisé par une mesure de substitution à la privation de liberté, il a violé le régime de la détention à domicile le 30 avril 2019 et est entré dans la résidence de l’ambassadeur d’Espagne à Caracas, où il est resté jusqu’en octobre 2020, quand il a quitté le pays illégalement pour s’installer dans la nation européenne.
Interrogée sur la présence de Lopez à la Convention, la présidente de cet organe, Elisa Loncón, a déclaré : "La vérité est qu’il y a une partie de la droite qui a toujours essayé de saboter le processus et nous ne voudrions pas que cette visite soit instrumentalisée pour attaquer la Convention, parce que le Chili vit un processus conforme à sa nature".
Pendant ce temps, Fernando Atria, du Front Large, a dénoncé que ce personnage vient au Chili pour participer à une campagne de discrédit, tant de la convention, que du candidat de gauche à la présidence, Gabriel Boric.
López a rencontré le candidat du Parti Républicain, d’extrême-droite, à la présidence José Antonio Kast, à quelques jours de la consultation du 19 décembre.
Source Prensa Latina