Washington, 9 décembre (RHC) Le président des États-Unis, Joe Biden, a promis aujourd’hui, à l’ouverture du Sommet pour la démocratie, que son gouvernement, avec le soutien du Congrès, débloquerait 224 millions de dollars pour contribuer à élargir son modèle de démocratie.
Plus précisément, cet argent ira à partir de 2022 à la lutte contre la corruption internationale, la promotion de médias indépendants et la défense d’élections "libres et équitables", a indiqué le président.
Selon Biden, l’Initiative présidentielle pour le renouveau démocratique centrera les efforts de la diplomatie américaine et les programmes d’aide extérieure sur le renforcement de la résistance démocratique et les droits de l’homme dans le monde entier.
Ce budget de près de 500 millions vient s’ajouter aux fonds que le Département d’État et des entités qui lui sont subordonnées, comme l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et la Fondation nationale pour la démocratie (NED) destinent à leur travail ayant pour but de saper politiquement et moralement les gouvernements progressistes.
Le sommet, qui se réunit virtuellement aujourd’hui et demain avec la participation de représentants d’une centaine de nations, a reçu des critiques à l’intérieur et à l’extérieur des États-Unis, tant pour la sélection des invités que pour son contenu.
Huit pays d’Amérique latine n’ont pas été convoqués : Cuba, le Nicaragua, la Bolivie, le Salvador, le Guatemala, le Honduras, Haïti et le Venezuela, bien que le chef de l’opposition vénézuélien Juan Guidó ait été présent aujourd’hui et n’ait été reconnu cette semaine à l’ONU que par 16 pays sur 193.
Il n’y a pas non plus la Chine, dont le gouvernement a contesté que les Etats-Unis, nation polarisée et aux prises à tant de problèmes internes, puissent donner des leçons aux autres, et a critiqué les efforts pour obliger le monde à copier le modèle démocratique occidental.
Des analystes préviennent que la réunion de la Maison Blanche vise à masquer les multiples crises auxquelles Biden est confronté sur le plan interne, mais en réalité l’appel à un sommet sur la démocratie met en évidence la crise de l’hégémonie américaine.
Depuis Cuba, le minisatre des Affaires Étrangères, Bruno Rodriguez a affirmé que la convocation sélective à un sommet qui se veut sur la démocratie est un signe de faiblesse des États-Unis, incapable d’affronter à l’ONU le discrédit et l’isolement de leur politique étrangère. (Source : PL)