Mexico, 11 déc. (RHC)- Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a de nouveau demandé aux Etats-Unis de s’attaquer aux causes de la migration pour éviter des tragédies comme celle de jeudi au Chiapas. 54 sans-papiers qui tentaient de gagner le territoire des États-Unis sont décédés dans un accident de la route. Une centaine d’autres ont été blessées.
Au cours de sa conférence de presse quotidienne, et en réponse à la question d’un journaliste, le président mexicain a rappelé qu’il avait insisté sur cette question lors de deux événements récents: son intervention au Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies et son entretien avec le président nord-américain Joe Biden.
Pourquoi ce phénomène de la migration? Parce que la corruption règne dans le monde et à ses côtés une inégalité sociale monstrueuse. Il y a des régions entières en total abandon avec des dizaines de milliers de personnes qui survivent avec deux dollars par jour, tandis que d’autres accumulent d’énormes richesses illicites, a-t-il déclaré.
À la Maison Blanche, je l’ai également dit. J’ai demandé qu'ils agissent immédiatement parce que la situation est très grave et il ne s'agit pas uniquement du malheureux cas d’hier. Il y a de nombreux actes de violence contre les migrants. Nous avons proposé que les programmes de bien-être mexicains soient mis en œuvre d’urgence en Amérique centrale et je l’ai ainsi exprimé à Biden, a-t-il ajouté.
J’ai dit qu’il fallait agir immédiatement, mais il n’a pas été possible de s’attaquer aux causes qui sont à l’origine du problème et j’espère que cette amère expérience contribuera enfin à entreprendre des actions pour éliminer ce fléau, a-t-il indiqué.
Il a admis que son pays accepte le programme migratoire nord-américain unilatéral Restez au Mexique, ce qui implique de s’occuper de milliers de personnes, mais que cela démontre la nécessité réelle de faire face au problème dans les communautés d’origine pour que les personnes ne soient pas obligées d’émigrer.
Si le Canada et les États-Unis ont tous deux une pénurie de main-d’œuvre simple, pourquoi Washington n’accepte pas cette réalité et ne commence pas à donner des visas de travail pour organiser ainsi le flux migratoire, s’est-il demandé.
Source: Prensa Latina