Lima, 13 décembre (RHC) Après près de trois mois d’audience marathonienne, le juge péruvien Rafael Martinez a ouvert un procès pénal contre l’ancien président Alberto Fujimori et quatre anciens hauts fonctionnaires de son second gouvernement pour le cas des stérilisations forcées commises pendant son mandat.
Entre 1996 et 2000, on estime qu’environ 300 000 stérilisations ont été pratiquées, dont plus de 272 000 ligatures des trompes et environ 22 000 vasectomies dans le cadre d’une politique de réduction de la pauvreté. On ne sait pas exactement combien d’entre elles ont été forcées.
La procédure pénale de "stérilisation forcée", qui a commencé en 2002, compte quelque 1317 plaignants, dont la plupart sont des femmes et des hommes pauvres et autochtones.
Fujimori et les autres membres de son cabinet sont accusés d’être "les auteurs présumés du crime contre la vie, le corps et la santé, des blessures graves suivies de la mort dans un contexte de graves violations des droits de l’homme", a déclaré Martinez.
Le pouvoir judiciaire péruvien a ultérieurement fait savoir qu’il suspendait les poursuites jusqu’à ce que le Gouvernement chilien se prononce sur l’extension de son extradition proposée par la défense de l’ancien président. Toutefois, l’enquête judiciaire se poursuivra pour les autres accusés.
Martinez a déclaré la semaine dernière que Fujimori, 83 ans, qui purge une peine de 25 ans de prison, ne pouvait pas pour l’instant être poursuivi pour "stérilisation forcée" parce qu’il ne fait pas partie de la convention d’extradition entre Santiago et Lima en vertu de laquelle Fujimori est rentré au Pérou en 2007. (Source: Cubadebate)