Genève, 16 décembre (RHC) L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a de nouveau tiré la sonnette d'alarme, mardi 14 décembre, affirmant qu'aucun variant du Covid-19 ne s’est propagé jusqu'à présent aussi rapidement qu'Omicron. Face à ce constat et à l'approche des fêtes de fin d'années, l'organisation appelle à utiliser tous les outils anti-Covid pour éviter que les systèmes de santé ne soient rapidement submergés.
"77 pays ont maintenant signalé des cas d'Omicron, mais la réalité est qu'Omicron se trouve probablement dans la plupart des pays même s'il n'a pas encore été détecté", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, en conférence de presse à Genève.
"Nous sommes préoccupés par le fait que les gens considèrent Omicron comme bénin. (...) Même si Omicron provoque des symptômes moins graves, le nombre de cas pourrait une fois de plus submerger les systèmes de santé qui ne sont pas préparés", a-t-il ajouté.
Vu l'actuelle rapide progression des cas, "la science nous dit que nous devons nous attendre à ce que Omicron soit déjà le nouveau variant dominant en Europe à la mi-janvier", a, de son côté, déclaré Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, mercredi, ajoutant qu'il y avait désormais assez de vaccins pour tous les Européens.
De nombreuses incertitudes planent encore sur la nature de ce nouveau variant. Et l'OMS craint, en outre, que les doses de rappel décidées dans de nombreux pays occidentaux pour les populations adultes mettent à mal la vaccination dans les pays pauvres.
"L'OMS n'est pas contre les doses de rappel. Nous sommes contre l'iniquité" vaccinale, a affirmé le Dr Tedros. "C'est une question de hiérarchisation des priorités. (...) Donner des doses de rappel aux groupes à faible risque de maladie grave ou de décès met simplement en danger la vie de ceux à risque élevé qui attendent toujours leur première dose", a-t-il insisté.
Il a ainsi souligné que 41 pays n'ont toujours pas réussi à vacciner 10 % de leur population et 98 pays n'ont pas atteint la barre des 40 %. "Si nous mettons fin à l'iniquité, nous mettons fin à la pandémie. Si nous permettons à l'iniquité de se poursuivre, nous permettons à la pandémie d'aller de l'avant", a-t-il insisté.
Le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, avait déjà mis en garde contre les conséquences que pourrait avoir pour l'Afrique la décision de l'UE de mobiliser ses vaccins pour des campagnes de rappel.
Avec AFP