Caracas, 5 janvier (RHC) Le Gouvernement vénézuélien a annoncé qu’il déploierait ses forces militaires et répondrait "fermement à toute agression" à sa souveraineté, après que la Colombie l’a accusé de protéger les groupes armés illégaux qui seraient liés à l’assassinat de 23 personnes dans plusieurs municipalités frontalières du département colombien de l’Arauca, la fin de semaine dernière.
Depuis Bogota, deux bataillons auraient été redéployés vers la zone frontalière, comme l’a annoncé le président Ivan Duque. Le président et son ministre de la Défense, Diego Molano, ont tous deux évoqué le lien présumé de Caracas avec les événements survenus dans les municipalités colombiennes d’Arauquita, Tame, Fortul et Saravena, en dépit du fait que le Bureau du Défenseur du peuple de Colombie avait, dès 2019, émis une alerte rapide pour violence "structurelle" dans la région.
A l’issue d’une réunion de sécurité, dans la ville de Carthagène, le chef d’état colombien a déclaré qu’il avait ordonné à Molano d’augmenter "la capacité de la force publique" à Arauca et a ordonné le déplacement dans les prochaines 72 heures de deux bataillons "pour soutenir la tâche de contrôle territorial".
Duque a affirmé qu’il renforcerait le "renseignement et le contre-espionnage" dans l’Arauca, qu’il élargirait "la capacité de surveillance héliportée et aéroportée" et qu’il utiliserait des drones pour patrouiller dans la région.
Ce renforcement de la surveillance s’explique par le fait que le Gouvernement colombien n’a fourni aucune preuve à l’appui de son allégation selon laquelle Caracas aurait protégé les groupes armés illégaux colombiens. Ces actions, a déclaré Duque, ont pour but de suivre les points sur lesquels ils opèrent prétendument.
Le ministre de la Défense a déclaré dans un tweet qu’il démontrait à nouveau "comment des actes criminels commis de l’autre côté de la frontière affectaient la tranquillité en Colombie" et a affirmé que le conflit entre organisations illégales, a causé la mort de 23 personnes.
Dans une série de tweets, le ministre de de la Défense du Venezuela, Vladimir Padrino López, a rejeté les accusations de la Colombie et a signalé que les Forces armées nationales bolivariennes (FANB) se trouvent dans les municipalités vénézuéliennes de l’État d’Apure, frontalier avec le département de l’Arauca, et qu’il "a relevé son niveau d’alerte face aux événements de l’autre côté de la frontière pour protéger le peuple et répondre fermement à toute agression" à la souveraineté de son pays.
(RT)