Brasilia, 6 janvier (RHC) Les militaires brésiliens prévoient un scénario électoral violent en raison de la radicalisation des partisans du président Jair Bolsonaro, sans options mathématiques de battre selon les sondages, rapporte aujourd’hui le journal Folha de São Paulo.

Selon la presse, les policiers craignent même une action similaire à celle du Capitole de Washington, aux États-Unis, il y a un an, menée par des partisans du président sortant de ce pays, Donald Trump, qui s’obstine à ignorer sa défaite aux urnes face à Joe Biden.

Selon l’article du journaliste Igor Gielow paru dans Folha, l’information semble reposer sur des données solides, si bien que l’institution militaire a anticipé les exercices militaires prévus pour le dernier trimestre de l’année.

Les élections générales au Brésil sont prévues pour le dimanche 2 octobre, et si un second tour était nécessaire, les urnes rouvriraient le 30 octobre.

Pour ces dates, les militaires doivent être disponibles dans tous les états du géant sud-américain.

La plus grande préoccupation de la direction militaire, exprimée dans des cercles privés, sont les partisans de Bolsonaro, identifiés comme de droite ultraconservatrice radicale, qui pourraient réagir violemment si le président ne passe pas au second tour ou s’il per  les élections.

Folha note que depuis des mois, des militaires et des politiciens discutent des probabilités de tels faits, surtout à partir de la faible popularité de Bolsonaro face aux élections reflétée dans une dizaine d’enquêtes.

Tous les sondages favorisent largement Luiz Inácio Lula da Silva, ancien président et pré-candidat du Parti des Travailleurs.

Cependant l’ancien ministre de la Défense et de la Sécurité publique Raul Jungmann a précisé que cette possibilité serait le "pire scénario" bien que les analystes aient mis en garde à plusieurs reprises sur le fait de ne pas exclure des actions de différents types de la part du président et de ses partisans pour se maintenir au pouvoir.

Source Prensa Latina