Le Chili a besoin de changements structurels, affirme le président élu

Édité par Reynaldo Henquen
2022-01-09 14:55:46

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Santiago du Chili, 9 janvier (RHC) Le président élu du Chili, Gabriel Boric, a déclaré aujourd’hui que le pays a besoin de changements structurels pour avoir un nouveau modèle de développement et a indiqué parmi les priorités de son gouvernement la réforme fiscale.

Dans une longue interview exclusive accordée au quotidien  Diario Concepción, Boric a abordé divers sujets comme la situation dans la Macrozone Sud où vit le peuple mapuche, le processus constituant en cours et la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité.

"Nous pouvons faire avancer les changements de manière progressive, en comprenant que le Chili ne se réinvente pas du jour au lendemain, mais que nous avons besoin de changements structurels pour avoir un nouveau modèle de développement", a-t-il dit.

Il a admis que pour faire avancer ce processus, il faut une réforme fiscale qui inclue la fin des exonérations et des évasions et les impôts sur les grandes forunes.

Selon Boric, il faut que ceux qui en ont le plus comprennent que le moyen de garantir la croissance est une plus grande cohésion sociale et qu’il faut pour cela une meilleure répartition.

Le porte-drapeau de la coalition de gauche Apruebo Dignidad, qui a remporté les élections du 19 décembre avec un large avantage sur l’extrémiste de droite José Antonio Kast, assumera la présidence le 11 mars prochain.

Boric a promis de mettre toutes les ressources à disposition pour assurer le succès des travaux de la Convention constituante chargée d’élaborer une nouvelle Constitution, en remplacement de celle en vigueur depuis la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) en respectant toujours son autonomie.

"Nous ne résisterons pas aux changements qui ont été délibérés dans la convention et ratifiés par le peuple. Nous allons collaborer à ce processus de transition extrêmement important. Nous ne serons pas une pierre dans la chaussure, mais plutôt un vent ami", a-t-il déclaré.

Comme une autre priorité, il a mentionné la lutte contre la pandémie de  Covid-19, qui n’est pas terminée et qui dépasse déjà les quatre mille cas par jour, et la poursuite du processus de vaccination, ce que, a-t-il dit, nous allons développer de manière très responsable.

Il a également parlé de la lutte contre la criminalité, une question centrale parce que les gens veulent retrouver le calme et les quartiers.

"La criminalité est un problème transversal dans tout le Chili. Partout, c’est une préoccupation et nous devons donc améliorer l’efficacité de la police, durcir la loi sur le contrôle des armes et améliorer, de manière très significative, la poursuite des trafiquants de drogue", a-t-il déclaré.

Un autre sujet abordé dans l’interview a été la situation en Araucanie et dans toute la Macrozone Sud, où vit le peuple mapuche.

"Nous avons là un conflit grave de longue date entre l’Etat chilien et le peuple-nation mapuche et, par conséquent, cela ne peut pas être abordé uniquement du point de vue de l’ordre public parce que c’est un conflit politique, anthropologique, aux racines beaucoup plus profondes", a-t-il rappelé.

Pour Boric, il faut reconstruire la confiance et dialoguer avec tous ceux qui sont sur la voie de la paix.

Nous devons avoir "une politique de reconstruction du territoire, une discussion sur l’autodétermination, comme cela s’est produit dans d’autres pays comme le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Bolivie; et permettre et faciliter le droit à l’existence dans toutes les dimensions de la culture d’un peuple", a-t-il assuré.

 

Source Prensa Latina



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