La Paz, 10 janvier (RHC) Le ministre des Affaires étrangères de Bolivie, Rogelio Mayta, a salué l’arrivée de l’Argentine à la présidence de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), dont il a apprécié le rôle d’articulation positif.
«Ce fut une décision positive des membres de la Celac. Les plus de 30 pays qui la composent ont accepté que la présidence tournante soit assumée par l’Argentine", a déclaré le ministre des Affaires Étrangères en soulignant la confiance dans le fait que la nation sud-américaine pourra approfondir le processus que les pays de la région construisent avec cette instance.
Mayta a insisté sur le rôle positif de cette structure qui "travaille sur les préoccupations de nos pays" et l’a opposé, dans une interview accordée à l’agence de presse Télam, à celui que joue l’Organisation des États Américains (OEA), dont le secrétaire général, Luis Almagro, a "précipité" le renversement de l’ancien président Evo Morales.
D’origine aymara, juriste de formation universitaire et militant du Mouvement pour le socialisme, le chef de la diplomatie bolivienne a souligné que la Celac est un cadre propice pour que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes dialoguent malgré leurs différences.
Il a commenté que le bloc est engagé à explorer et à transiter des espaces où prévalent des intérêts communs pour penser et concrétiser des réponses à des problèmes comme le cas de la pandémie de Covid-19.
Il a ajouté que l’Agence Latino-américaine et Caraïbe de l’Espace a déjà été créée pour renforcer les capacités de cette région de la planète et a considéré cette expérience comme "embryonnaire, mais importante».
Le ministre a réitéré ses compliments au forum régional auquel les États-Unis et le Canada ne participent pas et a souligné qu’il diffère de l’organisation dirigée par Almagro.
"Alors que la Celac discute et travaille sur les préoccupations de nos pays, comme les difficultés économiques laissées par la pandémie ou la préparation à d’autres crises sanitaires, dans des espaces comme l’OEA, ces questions ne sont pas abordées. Bien qu’ils aient une grande structure institutionnelle, ils voient d’autres questions", a-t-il dit. À cet égard, il a affirmé que la relation de la Bolivie avec l’OEA s’est sensiblement détériorée lorsque la gestion d’Almagro a précipité la crise politique de 2019, qui a conduit à de graves violations des droits de l’homme comme des assassinats et des massacres.
"Si l’OEA ne prend pas un tournant important, elle sera dépassée par l’histoire. Si elle devient un forum inefficace, elle disparaîtra sous le poids du manque d’importance", a conclu le ministre bolivien des Relations extérieures. (Source :PL)