Nations Unies, 13 janvier (RHC) Le Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme en Colombie a révélé mercredi qu’au moins 78 défenseurs des droits de l’homme ont été assassinés dans le pays sud-américain en 2021.
Selon le bureau de l’ONU en Colombie du 1 janvier au 31 décembre 2021,202 des dénonciations d’assassinats de défenseurs ont été rapportés. Sur ce nombre, 78 ont été vérifiées, 39 sont en cours de vérification et 85 ne sont pas concluantes, a indiqué l’organisation internationale.
L’organisme a précisé que le nombre d’assassinats de défenseur-ses des droits humains ne représente pas la totalité des meurtres en Colombie mais les cas qui ont été reçus et vérifiés.
Se référant à ces informations, le Bureau des Nations Unies a indiqué que huit des victimes étaient des femmes, dont cinq autochtones. Sur les 70 hommes, six appartenaient à la communauté afro et six étaient autochtones.
Selon le rapport de l’organisme, le plus grand nombre d’homicides contre des défenseurs s’est produit dans le département de Valle del Cauca, où 31personnes ont été tuées, dont cinq dans la capitale Cali.
Pendant ce temps, dans le Cauca, onze personnes ont été abattues, dont trois dans la localité d’Argelia, constamment assiégée par des groupes armés illégaux.
Le Bureau des Nations Unies pour les Droits de l’Homme a documenté que six défenseurs ont été assassinés à Antioquia, alors que 10 à Chocó et à Cundinamarca, 5 chacun.
Dans le département de Norte de Santander, frontalier avec le Venezuela, quatre autres défenseurs ont été assassinés.
L’organisme a indiqué que sur les 39 crimes qui sont encore en cours de vérification, la plupart ont été commis dans le Cauca (8), Nariño (6), Antioquia (5), Putumayo et Bolívar (4) et Valle del Cauca (3).
L’ONU a également alerté que la population enfantine en Colombie est la principale victime du conflit social et armé dans le pays, bien que le nombre de crimes contre les enfants ait diminué depuis la signature des Accords de paix.
Selon le rapport publié par l’Agence, au moins 220 mineurs ont été recrutés par des groupes armés irréguliers entre juillet 2019 et juin de l’année dernière.
À cet égard, les organisations de la société civile colombienne ont demandé instamment que les pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale soient approfondis, en vue de mettre un terme aux crimes violents, dont le recrutement d’enfants et d’adolescents.
Source Hispan TV