Santiago du Chili, 19 jan (RHC) Le président du Chili, Sebastián Piñera, a confirmé ses critiques contre le projet de loi de grâce pour les détenus de l’explosion sociale d’octobre 2019, actuellement en discussion au Sénat.
Le président a refusé de soutenir ce projet, indépendamment d’éventuelles modifications, et a qualifié de "mauvais signe" le fait de gracier ou d’amnistier ces personnes qui ont affronté les carabiniers.
De son côté, le sous-secrétaire à l’Intérieur, Juan Francisco Galli, a également remis en question la possibilité d’une amnistie pour les détenus et les condamnés pour des délits liés aux manifestations de 2019 opposées au modèle néolibéral soutenu par Piñera.
Ces protestations se sont avérées les plus importantes au Chili depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990) et ont exigé un changement profond dans le pays et dans la Constitution.
Les positions de rejet du président et de Galli répondent à l’indication que le sénateur de la Démocratie Chrétienne, Francisco Huenchumilla, a présentée au sujet du projet qui est discuté au Congrès en faveur desdits "prisonniers de la révolte" pour des raisons humanitaires, a publié le journal La Tercera.
Le Sénat a demandé que le projet de grâce soit remplacé par un projet d’amnistie.
Selon l’Institut national des droits de l’homme, il y a actuellement trois mille soixante-douze plaintes contre les forces de sécurité et 136 agents officiels.
Le processus constitutionnel en cours au Chili s’est déroulé dans le cadre des protestations lancées en 2019 et le plébiscite organisé le 25 octobre 2020 pour modifier la Constitution actuelle, héritée de la dictature.
À la fin de l’année dernière, la direction de la campagne a annoncé que le président élu du Chili, Gabriel Boric, retirerait ses plaintes contre les prisonniers des manifestations susmentionnées.
Source Prensa Latina