Moscou/Paris, 3 février (RHC) Les présidents français et russe ont eu un entretien téléphonique ce 3 février, dans un contexte de tensions entre Occident et Russie autour de l'Ukraine.
Selon le Kremlin, les deux dirigeants ont évoqué les préoccupations russes sur la sécurité. Alors que l'Ukraine est au cœur de tensions entre Occident et Russie, les chefs d'Etat et de gouvernement multiplient les appels et les rencontres, afin de parvenir à une désescalade.
Ce 3 février, le président de la République française a ainsi eu un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine, à l’initiative de la partie française, après avoir fait de même avec le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky et le chef d'Etat polonais Andrzej Duda.
«Le dialogue concret portant sur la situation autour de l’Ukraine ainsi que sur les questions liées à l’initiative russe au sujet des garanties juridiquement contraignantes pour la Russie a été poursuivi», rapporte dans un communiqué le Kremlin, dans la soirée.
Une référence aux garanties que la Russie demande aux Etats-Unis et à l'OTAN afin d'assurer sa sécurité. A savoir, notamment : un engagement de l'Alliance atlantique à ne plus s'étendre à l'Est et un retrait des troupes étrangères de celle-ci de certains pays d'Europe (parmi lesquels la Roumanie et la Bulgarie).
Selon le communiqué de la présidence russe, «Vladimir Poutine a de nouveau attiré l’attention auprès d'Emmanuel Macron ce 3 février sur les déclarations et actions provocatrices des autorités de Kiev qui vont à l’encontre des accords de Minsk» – les accords devant conduire à un règlement de la crise interne à l'Ukraine.
Le 31 janvier déjà, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron avaient échangé des vues par téléphone, au sujet notamment de la crise autour de l'Ukraine. Les deux chefs d'Etat avaient alors convenu de poursuivre les contacts par téléphone mais aussi, selon le Kremlin, d'étudier «la possibilité» de se rencontrer en personne.
Depuis plusieurs semaines, les Etats-Unis et certains de leurs alliés accusent Moscou d'envisager une invasion de l'Ukraine, bien que Moscou martèle qu'il n'en est rien. Les autorités russes expriment, elles, leurs inquiétudes aux Occidentaux quant à leur sécurité, évoquant la progression de l'OTAN en direction de ses frontières depuis la fin de la guerre froide et la perspective de livraison d'armements à des pays voisins. Sur ce thème, Vladimir Poutine déclarait le 1er février qu'il était «clair» que l'Occident avait «ignoré» les préoccupations russes en matière de sécurité.
Source Russia Today