Brasilia, 4 février, (RHC) Le président du Tribunal supérieur électoral, Luiz Roberto Barroso, a affirmé que la véritable raison du procès en destitution contre l'ancienne présidente Dilma Rousseff en 2016 était le manque de soutien politique et non la violation des règles budgétaires, allégué à l'époque par la droite brésilienne.
Luiz Roberto Barroso a réitéré le critère, déjà exprimé en 2021, selon lequel la corruption présumée n'est pas réelle et que les allégations à cet égard ne sont qu'une formalité juridique, ce qui soutient qu'un coup d'État a été perpétré contre la présidente par des secteurs de l'opposition.
Le magistrat a également affirmé que, paradoxalement, le successeur de Rousseff, l'ancien président Michel Temer, a promu un programme néolibéral et son administration a également été entachée par des cas réels de corruption, mais il a été autorisé à terminer son mandat.
Ces déclarations ont été incluses dans une publication du Centre brésilien des relations internationales (Cebri), et des fragments de celles-ci ont été publiés par les médias locaux, bien que le texte intégral n'ait pas été diffusé.
Selon les médias locaux, un coup d'État parlementaire a été exécuté par le biais d'un processus de destitution sans crime de responsabilité, une illégalité qui aurait dû être traitée par le Tribunal fédéral suprême.
En juillet 2021, Luiz Roberto Barroso avait déjà fait cette affirmation lors d'un symposium où il avait déclaré : «Je crois qu'il ne devrait y avoir aucun doute raisonnable sur le fait que Dilma Rousseff n'a pas été destituée pour des crimes de responsabilité ou de corruption, mais qu'elle l'a été pour la perte de soutien politique. D'autant plus que la destituer pour corruption après ce qui a suivi serait une ironie de l'histoire».
Source: Telesur