Bogota, 15 février (RHC) L’Institut d’Études pour le Développement et la Paix (Indepaz) a confirmé l’assassinat de Wilson Antonio Patiño, ancien maire de la municipalité de Sevilla (1998-2000), dans le département colombien de Valle del Cauca.
Patiño, qui était membre du Parti Libéral et qui faisait avancer différents processus pour soutenir les candidats pour les prochaines élections au Congrès, a été abattu samedi matin à proximité de la place du marché de la municipalité susmentionnée, par un homme qui l’a poignardé à trois reprises.
Avec sa mort, 24 leaders sociaux ont été assassinés en Colombie depuis le premier janvier (en seulement un mois et demi).
En 2021, le Bureau du Défenseur du peuple a émis une alerte rapide à l’intention des municipalités de Sevilla et de Caicedonia, indiquant que l’incursion de groupes armés dans ces deux municipalités faisait partie d’un plan stratégique visant à reprendre le couloir de mobilité cordillère centrale.
Cela pourrait s’inscrire dans le contexte de la campagne électorale pour les élections législatives et présidentielles de mars et mai respectivement.
Pour sa part, la Fondation Paix et Réconciliation a confirmé aujourd’hui que lorsqu’il ne reste plus qu’un mois avant les élections au Congrès colombien, on dénombre déjà 163 victimes de violences électorales et 124 faits connexes.
Dans un rapport, il a précisé que, depuis le 13 mars 2021, date qui a marqué le début du calendrier électoral, il comptabilise tous les deux jours une victime de violences politiques électorales dans le pays.
Il a précisé qu’au cours des 11 premiers mois du calendrier électoral (13 mars 2021-13 février 2022), il a enregistré 124 incidents violents ayant fait 163 victimes.
Sur ce total, 144 personnes ont été menacées et 19 assassinées, a souligné Pares. Il a ajouté que «c’est une dynamique soutenue d’augmentation de la violence depuis septembre 2021, les cinq derniers mois étant les plus violents pour l’instant ».
Source Prensa Latina