Lima, 23 février (RHC) L’analyste péruvien Rodrigo Murillo a averti aujourd’hui que si l’Ukraine adhérait à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), la crise avec la Russie pourrait déboucher sur une troisième guerre mondiale.
"Si l’Ukraine entrait aujourd’hui dans l’OTAN, le risque d’un conflit armé serait très élevé et la troisième guerre mondiale serait donnée pour sûre « (elle serait inévitable)", a déclaré au quotidien El Comercio, l’historien et politologue résidant à Paris.
Il a jugé essentiel que l’Ukraine évalue froidement si les États-Unis et l’Union européenne sont prêts à envoyer leurs jeunes mourir dans cette partie du monde.
Il a ajouté que la reconnaissance de l’indépendance des Républiques de Donetsk et de Louganks, est le l’aboutissement, avec succès, de la stratégie du président russe Vladimir Poutine, car il "a tracé une ligne rouge : pour des questions de sécurité, l’Ukraine ne peut pas faire partie de l’OTAN".
Chirinos a estimé que Poutine a voulu dire au monde que la Russie est debout et peut à nouveau imposer des conditions d’égal à égal aux Etats-Unis, comme à l’époque de l’Union soviétique, car "le monde unipolaire né après la chute de l’édifice soviétique n’existe plus".
Il a défini le dirigeant russe comme un homme d’État très expérimenté et un professionnel de l’information et du renseignement.
"Il sait que ni l’Europe ni les Etats-Unis, qui sortent d’une pandémie avec des centaines de milliers de morts et une inflation qui commence à inquiéter, ne vont y faire face militairement", a-t-il relevé et il a ajouté qu’il faudrait se demander jusqu’où ira Joseph Biden.
D’un autre côté, l’éminent économiste péruvien Humberto Campodónico a averti que le Pérou allait être fortement touché par la hausse des prix internationaux provoquée par la crise entre la Russie et l’Ukraine.
Il a expliqué que le Pérou est un importateur net de pétrole et de produits dérivés, auxquels il a consacré 6 milliards 064 millions de dollars en 2021, montant qui augmentera en raison de la crise européenne, tout comme les dépenses d’importation de blé, de 565 millions de dollars l’année dernière.
Source Prensa Latina
