Une audio scandaleuse défraie la chronique au Pérou

Édité par Reynaldo Henquen
2022-06-04 19:54:04

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Lima, 4 juin (RHC) La semaine politique et médiatique péruvienne se termine par la polémique générée par un enregistrement audio sur le versement d’un pot-de-vin à l’ancien ministre des Transports et des Communications Juan Silva, enquêté pour corruption.

Presque toute la presse signale que l’audio dans lequel l’homme d’affaires Zamir Villaverde, détenu pour corruption et devenu collaborateur du ministère public, s’ajoute à des indications défavorables au président Pedro Castillo, que ses détracteurs accusent d’avoir nommé ministre Silva.

Le député d’extrême droite Jorge Montoya, l’un des plus durs détracteurs de Castillo, a affirmé que le président pourrait être destitué par le Congrès pour incapacité morale permanente présumée ce mois-ci, bien qu’il ait noté que tout dépend de nouvelles audios comme celles fournies apportés par Villaverde, qui montrent qu’il mérite cette sanction.

Dans la transcription de l’audio livré par Villaverde afin d’atténuer sa condamnation et diffusé par une chaîne de télévision d’extrême droite, l’homme d’affaires dit à Silva qu’il lui remet 100 mille "grands" (dollars), comme acompte du consortium péruvien-espagnol Tableros y Puentes (Tapusa) pour le contrat de construction d’un pont.

Le directeur de l’entreprise informe en outre Silva qu’il y a d’autres contrats plus importants qu’il a réussi à signer et qui donneront lieu à la livraison de sommes plus importantes.

Les médias et  l’opposition ont réagi en soutenant que les preuves incriminent le président Castillo, qui a été inclus dans l’enquête Silva dimanche dernier, et le premier ministre Aníbal Torres, a répondu que l’enregistrement ne mentionne pas le président.

"La responsabilité pénale est personnelle, elle n’est pas transférée à d’autres personnes. Ce fait (l’enregistrement) doit faire l’objet d’une enquête et, s’il est vérifié, appliquer la loi", a-t-il dit.

Le ministre de la Défense, José Luis Gavidia, a qualifié Villaverde de "nouveau Vladimir Montesinos", ancien conseiller du président Alberto Fujimori (1990-2000) et qui, après la chute de celui-ci, attirait l’attention de la presse avec ses déclarations.

Il a souligné que les enquêtes doivent être menées de manière responsable  compte tenu du fait que Villaverde est un criminel.

De son côté, le porte-parole du Parti Libre du Pérou (PPL), Waldemar Cerrón, a exigé que les informateurs du ministère public remettent tout ce qu’ils savent et ne génèrent pas de spéculations avec des versions fragmentaires.

La députée Margot Palacios, du même parti, a déclaré que l’audio est scandaleuse et grave et que son impact affecte le président, qui doit donc se prononcer.

Edgar Tello, membre du Congrès du Bloc des Enseignants, a affirmé qu’il croit en l’innocence de Pedro Castillo et a affirmé qu’il y a une campagne de diabolisation contre lui.(Source : PL)



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