Brasilia, 16 juin (RHC) Les autorités policières brésiliennes ont confirmé mercredi que l’un des suspects arrêtés pour la disparition en Amazonie brésilienne de l’indigéniste brésilien Bruno Pereira et du journaliste britannique indépendant Dom Phillips, a avoué son implication dans les meurtres.
Selon des sources policières, Amarildo da Costa Oliveira, connu sous le nom de 'Pelado', a avoué son implication dans l’assassinat de Pereira et Phillips, qui ont disparu le 5 juin dernier dans la vallée de Javari, en Amazonie brésilienne.
La police fédérale a transféré Amarildo da Costa Oliveira et son frère Oseney da Costa Oliveira à l’endroit où ils effectuent les recherches de Pereira et Phillips.
"Je viens d’être informé par la police fédérale que des restes humains ont été trouvés sur le site des fouilles. Ils seront soumis à un examen médico-légal", a déclaré le ministre brésilien de la Justice, Anderson Torres.
Selon le témoignage de Pelado, les victimes ont été abattues, puis leurs corps ont été démembrés et incinérés.
Les autorités ont indiqué qu’elles enquêtaient sur la participation d’une troisième personne aux événements qui ont conduit à la mort de l’indigéniste brésilien et du journaliste britannique.
L’indigéniste Bruno Pereira, était en train de guider Phillips dans la région de la vallée de Javarí, en Amazonie brésilienne, une zone stratégique pour les narcotrafiquants où opèrent également des mineurs, des pêcheurs et des bûcherons illégaux.
En raison de son travail de défense des communautés autochtones, Pereira avait reçu des menaces de ces groupes criminels qui envahissent les terres protégées pour exploiter leurs ressources.
L’Union des peuples autochtones de la vallée de Javarí (Univaja) a qualifié de "crime politique" l’assassinat de Pereira et Phillips, tous deux "défenseurs des droits de l’homme".
La disparition de Phillips et Pereira a soulevé une vague de solidarité internationale et elle a déclenché de nouvelles critiques contre le gouvernement de Bolsonaro, accusé d’encourager les invasions de terres indigènes et de sacrifier la préservation de l’Amazonie pour son exploitation économique. (RT)