Les manifestants arrivent à Quito pour rejoindre les manifestations antigouvernementales. Quito, Équateur, 20 juin 2022.Dolores Ochoa / AP
Quito, 23 juin (RHC) Des organisations sociales équatoriennes ont rendu hommage mercredi à Guayaquil aux victimes de la répression policière pendant les dix jours de Grève Nationale convoquée par la Confédération des nationalités Indiennes de l’Équateur (Conaie)et d’autres organes qui demandent au gouvernement de régler la dette sociale du pays.
Au moins deux personnes ont été tuées dans les actions violentes de la police, auxquelles s’ajoutent près d’une centaine de blessés et 90 détenus depuis le début de la grève le 13 juin dernier.
À cet égard, le Bureau du Procureur général de l’Équateur a ouvert une enquête préliminaire d’office pour enqêter sur la mort de Byron Guatatuca, citoyen Kichwa, habitant de la commune de San Jacinto, qui a été tué par balle à bout portant par la police à Puyo, province de Pastaza.
La journée de protestation s’est poursuivie à Quito, capitale et dans d’autres régions de la nation sud-américaine, demandant au pouvoir exécutif de mettre fin à l’état d’urgence, à la répression et aux attaques contre les zones de protection humanitaire; ainsi que d’éliminer les points non viables qui entravent un véritable processus de dialogue.
Le maire, Santiago Guaderas, a convqoué un concert de casseroles pour la paix et au progrès, et a réaffirmé sa volonté de servir de médiateur et de soutenir le dialogue entre les organisations sociales et le Gouvernement.
A propos des protestations, l’Alliance des Organisations pour les Droits de l’Homme, formée dans le contexte de la grève, a dénoncé de nouvelles attaques de la police avec des bombes lacrymogènes contre le siège de l’Université Centrale de Quito et dans la zone Salésienne et Catholique; en signe d’irrespect à l’égard des zones de paix et d’aide humanitaire établies.
De nouveaux blessés sont arrivés à l’Université, enclave qui abrite les manifestants qui se sont déplacés de divers points de la nation à Quito pour exiger l’exécution de leurs demandes, suite à ces nouvelles répressions, de nouveaux blessés sont arrivés.
Pour sa part, la Conaie, dans une lettre adressée au Gouvernement de Guillermo Lasso depuis la plate-forme Twitter, a réaffirmé que les organisations autochtones, sociales et le peuple ont besoin d’un dialogue direct, sans médiateurs, et qui implique véritablement la solution de la crise et les problèmes existants.
À cet égard, le dirigeant indigène a déclaré que "si les revendications ne sont pas satisfaites, des fleuves de gens continueront à arriver dans la capitale", tout en affirmant qu’ils maintiendront leur position et leur mobilisation jusqu’à ce que les résultats et les actions gouvernementales pour résoudre la crise soient visibles.
Parmi les demandes de la Conaie et des différents secteurs sociaux équatoriens figurent la fourniture de médicaments à la population, l’attention portée à l’infrastructure éducative, le chômage et le coût élevé de la vie.
Questions auxquelles s’ajoutent la hausse du prix des combustibles; l’insécurité; l’extractivisme qui viole le droit à la vie, et sans le consentement préalable des peuples autochtones, ainsi que les 21 droits collectifs.
Ce mercredi, on a également appris que le président Guillermo Lasso avait été testé positif au Covid-19, selon un communiqué de la présidence.
Lasso, 66 ans, reste asymptomatique et respectera les protocoles sanitaires correspondants depuis le Palais de Carondelet, siège du Gouvernement et également dans sa résidence. (Source/Telesur)