La Havane, 7 juillet(RHC) Le Tribunal oral fédéral 1 de San Martin a condamné mercredi à la prison à vie et à des peines allant jusqu'à 22 ans de prison 19 personnes impliquées dans des crimes contre l'humanité durant la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983).
Pendant trois ans et trois mois d'audiences, le procès qui a débuté le 29 avril 2019, sur la dite méga affaire du Campo de Mayo a conduit à la poursuite des responsables et il a permis d'apprendre les détails des horreurs commises dans l'un des plus grands centres de détention clandestine, de torture et d'extermination de ces années-là.
Dans le cadre du procès, les témoignages de centaines de personnes ont été entendus sur l'enlèvement, l'agression et le meurtre de 350 personnes par des membres de l'armée, de la police fédérale et de la Gendarmerie nationale, entre autres.
Le tribunal a noté que ces crimes sont imprescriptibles et a condamné à la prison à vie 10 des coupables, dont l'ancien commandant des Instituts militaires, Santiago Omar Riveros, qui compte déjà 16 condamnations de ce type.
D'autres condamnés à la prison à vie ont été Carlos Tamini, Luis del Valle Arce, Miguel Conde, Carlos Eduardo José Somoza, Mario Rubén Domínguez, Luis Sadi, Eugenio Guañabens, Francisco Agostino et Luis Britos.
Selon le procureur, Gabriela Sosti, environ six mille citoyens ont été emmenés au Campo de Mayo, dont de nombreux militants syndicaux et des membres d'organisations de gauche, et moins d'un pour cent ont survécu.
Parmi les victimes figurent 14 femmes enceintes et neuf parents d'enfants volés, a indiqué l'organisation « Grand-mères de la Place de Mai », qui est toujours à la recherche de 10 enfants dont l'identité a été modifiée.
Au début, la méga-affaire comprenait 22 accusés, mais deux sont décédés et un autre a été écarté pour cause de maladie irréversible.
Source : Prensa Latina
