Nations Unies, 17 juillet (RHC) La Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et les Nations unies (ONU) ont demandé au gouvernement brésilien de protéger les populations autochtones.
La CIDH - une commission de l'Organisation des États américains (OEA) - et le bureau régional des Nations unies pour les droits de l'homme ont publié vendredi une déclaration dénonçant une série "d'attaques, de menaces et d'intimidations" à l'encontre des peuples indigènes du Brésil.
Les organisations de défense des droits de l'homme ont exigé que le gouvernement brésilien, présidé par Jair Bolsonaro, "enquête sur " les attaques contre les peuples indigènes et punisse les responsables. Elle demande aussi que le gouvernement mette en œuvre "des mesures urgentes et efficaces pour protéger la vie et l'intégrité", tant de ceux qui font partie de ces peuples que de ceux qui défendent leurs droits".
Ils ont également exhorté le gouvernement de Bolsonaro, partisan de l'exploitation commerciale des zones protégées, à "éradiquer la discrimination" de la part des forces de sécurité et à enquêter sur "les allégations selon lesquelles des policiers agissent avec des propriétaires privés contre des peuples autochtones qui revendiquent des terres ancestrales".
Entre-temps, ils ont déclaré qu'au moins six autochtones ont été tués depuis le début de l'année, un chiffre qui dépasse les quatre décès enregistrés sur l'ensemble de l'année 2021.
Plus précisément, ils ont rappelé que deux communautés indigènes Guaraní et Kaiowá ont été attaquées le 24 juin par des policiers militaires et des civils alors qu'ils procédaient à leur expulsion des terres considérées comme ancestrales par les populations indigènes de l'État du Mato Grosso do Sul (centre-ouest), alors que les expulsions ont été interdites jusqu'à la fin du mois d'octobre.
"Au cours des différentes opérations, les agents ont tiré depuis le sol et également depuis un hélicoptère, ce qui aurait fait un mort parmi les autochtones et plus de 10 blessés, dont des femmes et des enfants", ont-ils dénoncé.
En outre, poursuivent-ils, un indigène de 61 ans a été battu à mort le 15 juin par la police militaire à Pernambuco parce qu’il portait une arme.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Bolsonaro en 2019, les populations autochtones ont multiplié les plaintes concernant les invasions de leurs terres, les violences et les diverses violations de leurs droits.
En août dernier, des indigènes brésiliens ont dénoncé le président d'extrême droite devant La Cour Internationale de Justice de La Haye (Pays-Bas) pour "crime contre l'humanité et génocide" à leur encontre, avertissant que le gouvernement a agi pour créer un Brésil sans peuples autochtones avec l'application d'une "politique anti-indigène explicite, systématique et intentionnelle dirigée par Bolsonaro".
Source HispanTV