Pedro-Castillo
Lima, 28 jul (RHC) Le président péruvien, Pedro Castillo, a réitéré aujourd’hui qu’il est innocent des accusations pour lesquelles il fait l’objet d’une enquête et il a omis toute référence aux pressions pour qu’il démissionne ou pour qu’il y ait des élections anticipées.
Dans un message au Congrès pour l’anniversaire de l’Indépendance, il a également demandé au Législatif à majorité conservatrice de construire avec l’Exécutif un pays meilleur, plus propre, inclusif et égalitaire.
Le Président a déclaré qu’il y a un an, il avait pris ses fonctions au milieu de "présages infondés émanant des secteurs les plus conservateurs qui n’avaient jamais souhaité ni le changement ni la justice sociale".
Il a affirmé que, malgré la pandémie de Covid-19 et "le mécontentement de ceux qui se croient les maîtres du pays", le Pérou avance vers "un pays meilleur et plus prospère, démocratique, inclusif et solidaire".
Il a ajouté qu’il s’agit d’un pays sans discrimination d’aucune sorte, jouissant de l’égalité des droits et des chances pour tous.
Castillo a accusé la plupart des médias d’ignorer les réalisations du gouvernement, de diffamer et de mentir, "en nous accusant sans aucune preuve et en exigeant, dans une violation perverse des principes élémentaires du droit, que nous prouvions notre innocence".
Il a qualifié d’inexplicable la peur des grands pouvoirs politiques et économiques traditionnels des changements nécessaires parce qu’on ne peut se permettre des privilèges contraires à la légalité.
Il a ajouté que, malgré les attaques quotidiennes de l’opposition, "cette année, je ne vais pas tendre l’autre joue; mais leur tendre la main pour travailler ensemble au bénéfice du peuple", a-t-il souligné.
"Nous allons continuer à travailler pour que nous vivions tous dans une société plus juste et plus digne, pour éliminer la pauvreté, la faim et l’injustice", a-t-il souligné en rejetant tacitement sa démission.
Il a reconnu que "des erreurs avec certaines désignations ont été commises, ainsi que le fait d’accorder de la confiance à ceux qui en ont profité et qui s’en sont moqués", en référence à son ancien secrétaire Bruno Pacheco, l’ancien ministre des Transports Juan Silva et des membres de sa famille enquêtés pour corruption.
Pacheco s’est rendu il y a quelques jours à l’accusation et, selon la presse, a incriminé Castillo, tandis que Silva et le neveu Fray Vasquez sont toujours en fuite.
Il a par ailleurs enjoint "aux citoyens qui sont en fuite de se livrer aux autorités, car le Pérou veut connaître la vérité".
"Rien n’est plus opposé et éloigné de mes valeurs, de mes principes, de ma dignité, que des actes de corruption", a déclaré le mandataire.
Castillo a également indiqué que sa famille était quotidiennement insultée et que la majesté de la présidence est offensée.
"Je me présente à la justice pour clarifier les crimes qui me sont reprochés, dans le respect de la légalité et non de la justice médiatique", a-t-il déclaré.
Les insultes et les moqueries ne me feront pas reculer, au contraire, elles renforcent ma conviction inébranlable que nous nous surmonterons cette crise, a-t-il affirmé.
Le président a en outre présenté un long rapport sur les réalisations de son administration dans divers domaines. (Source Prensa Latina)