Photo : Richard Pierrin / AFP
Port-au-Prince, 4 oct (RHC) Des milliers d'Haïtiens sont à nouveau descendus dans la rue lundi pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, après plusieurs semaines de protestations à travers le pays, a rapporté le journal Le Nouvelliste.
Dans la ville des Gonaïves, des groupes dirigés par Wilfort Ferdinand (alias "T-Will"), un ancien chef rebelle des mouvements antigouvernementaux de 2004, ont dressé des barricades et allumé des feux à plusieurs points d'accès du centre-ville dans la matinée.
Toujours dans la capitale, Port-au-Prince, les manifestations sont massives et ont paralysé les activités commerciales pour la quatrième semaine consécutive.
Les écoles haïtiennes ont reporté le début de l'année scolaire, qui devait commencer le lundi 3 octobre, en raison des manifestations anti-gouvernementales massives, de sorte que tous les établissements d'enseignement sont restés fermés.
Les manifestations se déroulent dans un contexte de forte hausse des prix du carburant et de pénurie, de graves difficultés à faire face à l'augmentation du coût de la vie et de recrudescence de la violence dans les rues, où opèrent de dangereux gangs.
Dans le contexte d'une profonde crise économique et humanitaire, les Haïtiens exigent la démission immédiate du Premier ministre Ariel Henry, qui a annoncé au milieu du mois dernier une augmentation drastique du prix des produits pétroliers tels que l'essence.
Le climat politique et social s'est fortement détérioré depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Bien que les élections présidentielles, qui ont été reportées trois fois depuis l'année dernière, n'aient toujours pas de date fixée, le Premier ministre a appelé à peaufiner la machine électorale d'ici fin 2022. (Source/RT)