La Havane, 24 oct. (RHC)- Les partis chiliens représentés au Congrès ont décidé de reprendre aujourd'hui les discussions sur le processus constitutionnel. Les négociations sont au point mort en raison des divergences entre le gouvernement et les blocs d'opposition.
Le point le plus chaud du débat est de savoir quel organe sera chargé de rédiger le texte d'une nouvelle constitution pour remplacer celle en vigueur depuis la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
Les bancs de gauche de la coalition gouvernementale et les chrétiens-démocrates ont présenté une proposition de convention constituante élue à 100%, avec 134 représentants, des sièges réservés aux peuples autochtones et la participation d'indépendants, et un mandat de six mois.
De l'autre côté, l'alliance de droite Chile Vamos préconise un organe mixte avec la participation d'experts et pas plus de 50 membres.
Selon le président du Parti communiste du Chili, Guillermo Teillier, une convention ne comptant que 50 membres en ferait un organe élitiste qui exclurait les régions et nuirait à la représentation des citoyens.
D'autre part, M. Teillier a prévenu, dans une interview accordée au journal El Siglo, qu'un groupe d'experts laisserait les élus au second plan.
Les divergences entre les parties ont contraint à suspendre les deux réunions prévues la semaine dernière et à les reprogrammer à partir de lundi.
Les progrès vers une nouvelle loi fondamentale s'inscrivent dans le cadre de l'Accord pour la paix et la nouvelle Constitution qui a mis fin au déchaînement de 2019 contre le modèle néolibéral et les inégalités sociales.
Une première proposition, rédigée par une commission mixte élue, a été rejetée lors du plébiscite du 4 septembre en raison de plusieurs facteurs, dont un manque de communication sur le contenu du texte et des fake news diffusées sur les réseaux sociaux.
Après le référendum, le président chilien, Gabriel Boric, a exprimé son engagement à construire, avec le Congrès national et la société civile, un nouveau processus constituant.
Mais la route est semée d'embûches et plusieurs législateurs ont accusé la droite de tenter de retarder les négociations.
Source: Prensa Latina