La Havane, 21 nov. (RHC)- Des chefs d'État, des ministres, des dirigeants d'organisations sociales et politiques ont exprimé ce dimanche leur chagrin suite au décès de la présidente de l'Association argentine des mères de la Place de Mai, Hebe de Bonafini.
«Avec son départ, nous avons perdu une combattante infatigable. Revendiquant la vérité et la justice avec les Mères et Grand-mères, elle a affronté les génocidaires lorsque le sens collectif a pris une autre direction. C'est avec une grande affection et un regret sincère que je lui dis adieu. Adieu Hebe», a écrit le chef d'État argentin, Alberto Fernández, sur son profil Twitter.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro, les anciens présidents de la Bolivie et de l’Équateur, Evo Morales et Rafael Correa, ainsi que le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, ont également déploré son décès.
Le Prix Nobel de la paix argentin Adolfo Pérez Esquivel a déclaré que De Bonafini est une référence nationale et internationale en matière de défense des droits de l'homme.
De son côté, le ministre argentin de la Défense, Jorge Triana, a affirmé que la disparition forcée de deux de ses fils pendant la dictature l'a conduite à devenir un symbole de la lutte pour la vérité, la justice et la mémoire.
Pour sa part, la présidente des Grands-mères de la Place de Mai, Estela de Carlotto, a déclaré qu'il s'agissait d'un jour très triste pour cette nation en raison de la perte d'une femme courageuse qui a consacré sa vie à la recherche des 30 000 personnes détenues, enlevées, torturées et assassinées par ce régime.
«Nous sommes en deuil. Elle nous manquera sûrement, car les gens comme elle remplissent l'histoire. Son tempérament a semé beaucoup. Nous devons la respecter dans la douleur et le silence. Nous continuerons à nous battre pour que ce qui s'est passé pendant ces années ne se répète pas», a-t-elle déclaré.
Le politologue Atilio Borón a rappelé que De Bonafini et les Mères de la Place de Mai ont été les premiers à s'opposer au régime terroriste qui a subjugué l'Argentine.
Elle était une figure de projection universelle. Grâce à elle et à un groupe de femmes extraordinaires, les droits de l'homme sont devenus une marque indélébile de la démocratisation de ce pays. Nous poursuivrons inlassablement son combat comme elle nous l'a enseigné par son exemple, a-t-il déclaré.
De son côté, l'association qu'elle dirigeait a assuré que l'on continuera à semer de la bruyère sur la Place de Mai, où ses cendres seront déposées, conformément à sa demande.
Vous nous avez appris à marcher, maintenant nous allons suivre vos pas, souligne une déclaration de cette organisation.
Source: Prensa Latina