La Havane, 24 nov. (RHC)- Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a indiqué que le gouvernement de la République dominicaine intensifie sa politique migratoire avec le pays voisin après l'expulsion de 1 800 enfants haïtiens depuis le début de 2022.

Le gouvernement dominicain a rejeté ces accusations. Il a indiqué que sur les plus de 150 000 étrangers expulsés depuis 2020, il n'y a pas de cas de mineurs qui ont été séparés de leurs parents.

"À tout moment et conformément aux lois de la République dominicaine et aux traités internationaux, toutes les déportations sont effectuées dans le respect total et absolu de la dignité des personnes et de leurs droits humains", a souligné le directeur des migrations, Venancio Alcántara.

Pour sa part, le ministère haïtien des Affaires étrangères a dénoncé le fait que la plupart des enfants ont été expulsés parmi des groupes d'adultes, ce qui soulève des doutes sur la manière dont les autorités dominicaines vérifient qu'il s'agit bien de migrants haïtiens.

Ils ont également mis en cause le traitement inhumain de leurs migrants par les autorités dominicaines qui défendent la politique anti-migrants mise en œuvre par le président Luis Abinader.

Au vu des faits, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exhorté Saint-Domingue à mettre fin au retour forcé des Haïtiens dans leur pays d'origine.

"Haïti ne réunit pas actuellement les conditions de sécurité adéquates pour un retour sûr, digne et durable" des migrants en raison du contexte actuel de violence armée incessante et de violations systématiques des droits de l'homme" a fait savoir le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Source : TeleSur