La Havane, 25 nov. (RHC)- Une mobilisation contre la violence de genre est organisée ce vendredi à Quito, la capitale équatorienne. Des centaines de femmes sont attendues à la manifestation organisée à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le texte de convocation de la manifestation demande justice et réparation pour les victimes de féminicides dans le pays.

Une étude de l'Association latino-américaine pour le développement alternatif (Aldea) indique qu'entre janvier et novembre, 272 femmes ont été assassinées, ce qui confirme que 2022 est l'année la plus violente de l'histoire, plus encore que 2021, où 197 féminicides ont été enregistrés.

La plupart des personnes assassinées en Équateur avaient entre 26 et 35 ans et les provinces qui comptent le plus grand nombre de victimes sont Guayas (93), Manabí (31) et Esmeraldas (27), précise le rapport d'Aldea.

Parmi les meurtres les plus récents ayant le plus grand impact social figure celui de l'avocate María Belén Bernal, 34 ans, qui, en septembre dernier, est entrée au Collège de police pour rendre visite à son mari, le lieutenant Germán Cáceres, aujourd'hui en fuite et principal suspect dans sa mort.

L'incident a choqué le pays et la pression sociale a obligé le gouvernement à prendre certaines décisions, comme la destitution du ministre de l'Intérieur de l'époque, Patricio Carrillo.

En outre, le président Guillermo Lasso a entamé un dialogue avec les organisations de femmes et a annoncé la création d'un ministère de la femme, qui ne s'est pas encore concrétisé.

De l'avis des mères dont les filles ont été assassinées, le gouvernement ne soutient la lutte des femmes que dans le discours, car dans la pratique, il n'existe aucune politique publique en leur faveur.

Source : Prensa Latina