La Havane, 29 nov. (RHC)- L'ancien vice-président équatorien, Jorge Glas, a été libéré lundi après cinq ans de prison.
Le magistrat Emerson Curipallo, de l'unité pénale de Santo Domingo de los Tsáchilas, avait émis, quelques heures auparavant, l’ordre de libération. L'ancien vice-président devra se présenter une fois par semaine dans un commissariat de Guayaquil et se verra interdire de quitter le pays.
Jorge Glas attendait qu'une date soit fixée pour une audience qui déciderait de sa libération, mais cette nouvelle mesure lui permet d'attendre la décision finale en dehors de la prison, a expliqué son avocat Edison Loizaga à la presse.
L’ancien chef en second du gouvernement du président Rafael Correa s'est vu refuser l'habeas corpus à deux reprises, dont l'une lui a permis de quitter la prison pendant plusieurs jours cette année, mais cette mesure a été annulée face à la pression politique et médiatique.
Début novembre, la Cour nationale de justice a annulé l'acte d'accusation contre l'ancien vice-gouverneur et six autres personnes impliquées dans des irrégularités présumées dans des contrats d'extraction de pétrole dans le champ de Singue pendant le gouvernement de Rafael Correa (2007-2017).
Avec cette décision, la défense a demandé l'unification des peines pour avoir accès à la pré-libération après avoir purgé des peines pour des délits présumés d'association illicite dans l'affaire Odebrecht et pour corruption aggravée, dans l'affaire dite des pots-de-vin, pour laquelle Correa a également été condamné par contumace.
Les avocats de l'ancien vice-président, ainsi que des avocats et des militants des droits de l'homme s'accordent à dire qu'il n'existe aucune preuve des crimes pour lesquels il a été inculpé.
Jorge Glas est considéré comme le symbole de la "loi" en Équateur, où la persécution déclenchée par le gouvernement Moreno contre les partisans des idées de Correa a contraint nombre d'entre eux à l'exil.
Peu après l’annonce de la libération de Jorge Glas, le ministre équatorien de l’Intérieur, Francisco Jiménez, a annoncé que le gouvernement fera appel de la mesure.
Sur Twitter, l'ancien président Rafael Correa (2007-2017) a souligné que "l'emprisonnement injuste de Jorge Glas est si flagrant que malgré les pressions, les licenciements et même l'emprisonnement, trois juges différents lui ont accordé sa liberté".
Source : Prensa Latina