Depuis 2007, Mme Fernandez est la personnalité politique la plus importante d'Argentine. Photo : BBC
La Havane, 6 déc (RHC) Le Tribunal oral fédéral 2 de Buenos Aires a condamné mardi la vice-présidente argentine Cristina Fernandez à six ans de prison et à l'interdiction à vie d'exercer une fonction publique, dans un procès dont les anomalies et les mensonges ont été dénoncés par l'ancienne présidente.
Ce verdict correspond à ce qu'on appelle l’Affaire Vialidad pour des irrégularités présumées dans l'attribution de 51 travaux dans la province de Santa Cruz, entre 2003-2015, des faits que Fernández a rejetés et niés pendant trois ans d'audiences.
Récemment, l'ancienne chef d'État a déclaré qu'elle faisait face à un peloton d'exécution visant à stigmatiser le péronisme, et a prévenu que la sentence à son encontre était écrite depuis le début.
"Ils me veulent en prison ou morte", a-t-elle déclaré, dénonçant les discours de haine, la tentative d'assassinat du 1er septembre et la persécution judiciaire dont elle fait l'objet.
Ce jugement est historique car c'est la première fois qu'une personnalité politique occupant un poste aussi élevé est condamnée en cours de mandat.
Auparavant, les anciens présidents Carlos Menem et Fernando de la Rúa, ainsi que l'ancien vice-président Amado Boudou avaient été condamnés, mais ils n'étaient plus en fonction.
L'importance de l'affaire tient également au fait que Mme Fernández est la personnalité politique la plus importante du pays sud-américain depuis qu'elle a revêtu pour la première fois l'écharpe présidentielle en 2007 (Source : PL et Cubadebate). (Source