La Havane, 22 déc. (RHC)- Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a déploré mercredi l’expulsion de l’ambassadeur du Mexique par le gouvernement péruvien.
Lors de sa conférence de presse matinale au Palais national, le président a critiqué l'attitude des nouvelles autorités péruviennes et leur incapacité à convoquer des élections dans les meilleurs délais afin d'éviter une situation d'instabilité politique qui, affecte le peuple frère du Pérou.
Le président Lopez Obrador a fait la distinction entre le peuple péruvien et la classe politique, les groupes de pouvoir économique qui ont créé et maintenu cette crise dans le pays à partir d'ambitions et d'intérêts individuels.
«Cette situation les a conduits à prendre des mesures arbitraires telles que déclarer notre ambassadeur persona non grata. Le ministère des Affaires étrangères a demandé à Pablo Monroy, qui se trouve toujours à Lima, de retourner auprès de sa famille» a expliqué le président.
Il a précisé que le ministère des Affaires étrangères avait décidé de ne pas rompre les relations parce que, entre autres choses, nous devons garder notre ambassade ouverte pour protéger les Mexicains qui vivent, travaillent et habitent au Pérou. Il a précisé que la famille de l'ancien président se trouve à Mexico.
Il a donné son interprétation du coup d'État contre l'ancien président Pedro Castillo, des actions menées contre lui par les groupes de pouvoir et des nombreuses tentatives de le démettre de ses fonctions.
Il a dit qu'ils ne voulaient pas admettre qu'un enseignant rural, représentant des couches les plus défavorisées du peuple, soit le président du pays, et ils ont utilisé une raison incroyable et insensée d'incapacité morale sans aucune base scientifique ni crédibilité.
Il a critiqué le fait que les nouveaux dirigeants n'aient pas réagi de la même manière face aux représentants des États-Unis, dont l'ambassadeur est pourtant intervenu directement dans les affaires intérieures du Pérou en se rendant au palais du gouvernement, en rendant visite à la présidente de facto élue par le congrès et en la soutenant.
«Nous, au contraire, n'avons fait que faire connaître notre position et nous défendrons toujours le droit d'asile car il fait partie de notre politique étrangère», a déclaré le président.
Lopez Obrador a fait un compte-rendu détaillé de tout ce qui s'est passé avec Castillo pendant qu'il était au gouvernement, "comment les oligarques et les discriminateurs ne l'ont pratiquement pas laissé gouverner afin de préserver leurs intérêts et leurs privilèges, jusqu'à ce qu'ils arrivent à la situation actuelle d'illégalité et de rupture de l'ordre constitutionnel.
Source: Prensa Latina