La Havane, 24 déc. (RHC)- Le président brésilien, Jair Bolsonaro, a gracié ce vendredi des militaires et des policiers responsables du massacre de Carandiru.
Le 2 octobre 1992, 111 prisonniers, dont 84 n'avaient même pas été jugés et condamnés pour leurs crimes, ont été tués lors de l'invasion de la police militaire (PM) pour contenir une rébellion dans le pénitencier de Carandiru, dans le nord de Sao Paulo.
Au moins 7 mille 257 prisonniers y vivaient, dont 2 706 dans le seul bloc cellulaire 9, qui accueillait les détenus primaires, ceux qui purgeaient leur première peine de prison ou qui attendaient leur procès. Les combats entre les détenus se sont rapidement généralisés et ont tourné à l'émeute. C'est alors que des militaires ont été appelés à intervenir pour contenir le conflit.
Après une tentative ratée de négociation avec les détenus, le commando de police a décidé de pénétrer dans le lieu avec des mitrailleuses, des fusils et des pistolets.
Aucun policier n'a été tué dans cette action.
Selon le décret présidentiel de grâce, les agents des forces de sécurité accusés de crimes commis il y a plus de 30 ans seront graciés, même s'ils n'ont pas été condamnés en dernier ressort par la justice.
Le portail G1 assure avoir écouté deux procureurs et le représentant d’une organisation de défense des droits de l’Homme, qui ont déclaré que cette grâce est inconstitutionnelle, car ce type de décret devrait être collectif et non dirigé vers un groupe dans un cas spécifique.
Source: Prensa Latina