La Havane, 28 déc. (RHC)- Le président mexicain a déploré l'envoi de plusieurs bus de migrants dans une zone proche de la résidence de la vice-présidente Kamala Harris, samedi.

Le président du Mexique, Andrés Manuel López Obrador, a déploré mardi que les politiciens des États-Unis utilisent la douleur et le besoin des migrants pour faire connaître leurs intérêts et leur aversion raciste contre les personnes qui n'ont pas d'autre choix que de quitter leur pays.

La déclaration du dirigeant mexicain intervient en réponse à l'envoi de plusieurs bus de migrants près de la résidence de la vice-présidente américaine Kamala Harris à Washington, la veille de Noël.

" Qui envoient-ils ces migrants ? Eh bien, les opposants politiques, mais c'est une attitude très inhumaine parce que nous parlons d'une période de basses températures, donc, à cause de leur phobie des migrants, leur xénophobie, et à cause de leurs intérêts 'politiques', ils osent utiliser la douleur, le besoin du peuple", a critiqué Lopez Obrador lors de sa conférence de presse habituelle.

En ce sens, il a confirmé qu'il abordera la question de la migration lors de sa prochaine rencontre avec le président Joe Biden, prévue le 9 janvier à Mexico.

Il a également rappelé que parmi les propositions qu'il fera au président américain figure l'"Alliance pour le bien-être", une initiative qui vise à apporter un soutien économique aux pays les plus pauvres du continent, "pour que les gens ne soient pas obligés d'émigrer" et aussi pour que les nations puissent se développer, a-t-il expliqué.

À cet égard, il a reconnu que Joe Biden "est sur un bon plan", mais a insisté sur le fait qu'il existe des politiciens "conservateurs" et "corrompus", comme le gouverneur de l'État du Texas, Greg Abbott, qui commettent toutes sortes d'"abus" contre les migrants.

"Il se peut que ce monsieur [Abbott] aille au temple et lise même la Bible, mais il est très inhumain et très anti-chrétien, parce que cela ne se fait pas", a reproché le président.

De même, M. Lopez Obrador a souligné que les États-Unis ont besoin de la main-d'œuvre migrante, raison pour laquelle il a indiqué que la régularisation des personnes qui travaillent sans papiers est l'une des mesures qui apporterait le plus de bénéfices à toutes les parties.

Il a toutefois critiqué le fait qu'aux États-Unis, certains s'opposent à cette initiative, car "ils abusent" des employés étrangers en ne leur accordant pas un salaire décent, des avantages sociaux ou une sécurité juridique.

Source : Russia Today