La Havane, 8 février, (RHC)- L'appel du président équatorien Guillermo Lasso à un accord national pour résoudre les problèmes du pays est critiqué aujourd'hui par de vastes secteurs politiques.
Peu après avoir reconnu la défaite de sa proposition de référendum constitutionnel, le président a appelé à l'unité et à la réconciliation dans un message diffusé à la télévision.
Pour l'ancien président Rafael Correa, un grand accord national passe par l’avancement en date des élections présidentielles.
"Nous devons dépasser le simplisme selon lequel la démocratie signifie attendre des élections tous les quatre ans. Lasso est un grand FRAUDEUR, un complice de la destruction du pays, et constitutionnellement il doit être destitué", a déclaré Rafael Correa.
De même, la législatrice Marcela Holguín, vice-présidente de l'Assemblée nationale et membre du banc de l'Union pour l'espoir, a qualifié l'invitation de Lasso à l'unité de "fausse et mensongère".
Ce n'est pas la première fois que le gouvernement appelle au dialogue et que cela ne fonctionne pas, a déclaré la législatrice, qui a évoqué la nécessité d'évaluer s'il est temps d'avancer les élections.
Le parti social-chrétien, parti de droite qui était initialement un allié de Lasso et l'a aidé à arriver au pouvoir, a pris ses distances et assuré qu'il ne ferait pas partie d'un accord national demandé par le gouvernement.
Ce que le président de la République suggère et fait finit toujours par affecter les intérêts du peuple équatorien, a déclaré le parti social-chrétien dans un communiqué.
Suite au décomptage de plus de 93% des bulletins, le rejet des huit questions proposées par le président est pratiquement une tendance irréversible.
L'opposition soutenant l'ancien président de gauche Rafael Correa est sortie renforcée des élections locales et du référendum qui se sont tenus le 5 février en Equateur.
Des candidats de l'opposition pro-Correa ont remporté les mairies de Quito, la capitale, et de la seconde ville du pays, le port de Guayaquil (fief de Lasso), selon les résultats égrenés depuis 24 heures par la commission électorale (CNE).
Sources : Prensa Latina, Russia Today et AFP
