Brasilia, 21 février (RHC) Au moins 40 personnes ont été tuées dans des inondations et des glissements de terrain dans l'État de Sao Paulo, au Brésil, selon le dernier bilan communiqué lundi. Le président Lula a survolé la zone en hélicoptère alors que de nouvelles fortes pluies sont attendues dans la région pour les prochains jours.
Le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva a survolé, lundi 20 février, la zone où les inondations et glissements de terrain ont fait au moins 40 morts dans l'État de Sao Paulo (sud-est), selon le dernier bilan des autorités.
"C'est important de travailler ensemble (...) Il faut prier pour les victimes, mais aussi qu'il ne pleuve plus pour qu'on puisse commencer la reconstruction", a déclaré le chef de l'État en conférence de presse, peu après son vol en hélicoptère au-dessus de la zone sinistrée après les pluies diluviennes de dimanche.
L'institut météorologique national a émis une alerte pour de nouvelles fortes pluies dans la région pour les prochains jours.
À Sao Sebastiao, ville côtière située à 200 km de Sao Paulo, capitale économique du Brésil, une cinquantaine de maisons ont été emportées par un glissement de terrain. C'est dans cette commune d'environ 90 000 habitants qu'ont été enregistrés 39 des 40 décès confirmés, selon le dernier bilan officiel lundi en fin d'après midi, un chiffre qui pourrait s'alourdir prochainement.
"Environ 40 personnes n'ont toujours pas été retrouvées, a déclaré à CNN Brésil Michelle Cesar, responsable des pompiers de Sao Paulo. Un autre décès, celui d'une petite fille, a été recensé plus au nord, dans la ville côtière d'Ubatuba.
Quelque 1 730 personnes ont été évacuées et 766 se sont retrouvées sans abri, selon les autorités, qui ont déployé 50 secouristes, soldats et policiers pour participer aux recherches et venir en aide aux sinistrés.
L'état d'urgence a été décrété dans cinq villes côtières où des glissements de terrain ont englouti les principaux réseaux routiers, rendant l'accès à la région difficile.
En 24 heures, 600 mm de pluie ont été enregistrés à Sao Sebastiao, soit deux fois plus que la moyenne mensuelle pour cette cité balnéaire très fréquentée durant ce week-end de carnaval.
Des volumes de précipitations "exceptionnels" qui "ont battu des records", a souligné le maire de la ville Felipe Augusto, décrivant une situation "extrêmement critique". "Tout le processus de reconstruction sera très long, en raison des dégâts sur les routes. Des quartiers sont encore isolés. La priorité du moment est de chercher des personnes en vie. Tous sont mobilisés pour trouver des survivants dans les décombres", a ajouté l'édile lors de la conférence de presse aux côtés de Lula.
Le président Lula a prôné l'union aux côtés d'un de ses adversaires politiques, le gouverneur de Sao Paulo Tarcisio de Freitas. Ce dernier est un ancien ministre de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro, que Lula, 77 ans, a battu sur le fil lors de l'élection d'octobre. "Il est important d'arrêter de construire des maisons dans des lieux où les habitants risquent de mourir à cause de fortes pluies", a déclaré le chef de l'État.
Le Centre national de surveillance et d'alerte des catastrophes naturelles du Brésil (Cemaden) estime que 9,5 millions de personnes vivent dans des zones exposées aux glissements de terrain ou aux inondations, dont beaucoup dans des favelas - des bidonvilles - dépourvues de structures sanitaires de base.
Le Brésil, qui subit les effets du changement climatique, est en proie à des catastrophes naturelles à répétition, comme en février 2022 à Pétropolis dans l'État de Rio de Janeiro, où plus de 230 personnes sont mortes à la suite de fortes pluies.
Avec AFP