Damas, 5 mars (RHC) Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné aujourd'hui la visite du chef d'état-major américain, Mark Milley, à une base militaire illégale du Pentagone sur le territoire de la Syrie.
Dans une déclaration, le ministère des affaires étrangères a décrit cette visite comme une violation flagrante de la souveraineté et de l'intégrité territoriale.
Milley ment lorsqu'il prétend que sa visite visait à évaluer l'efficacité de la lutte contre l'organisation terroriste Daesh, car la communauté internationale sait très bien que ce groupe radical n'est qu'une simple industrie du renseignement américain, dénonce le communiqué.
Il précise que les attaques sanglantes de Daesh n'ont jamais visé les forces américaines et leurs milices mercenaires, mais plutôt les militaires syriens et les civils syriens innocents.
La dernière attaque en date a eu lieu il y a quelques jours et a coûté la vie à près de 60 civils sous les yeux des forces américaines qui occupent le nord-est du pays, précise le texte.
D'autre part, il évoque le pillage continu par Washington des richesses naturelles syriennes, notamment le pétrole et le blé, donnant comme exemple le vol de plus de 150 pétroliers syriens au cours des neuf derniers jours.
Le soutien apporté par l'armée américaine aux milices terroristes et séparatistes dans les zones qu'elles occupent est une position déclarée et vise à prolonger la guerre terroriste imposée à la Syrie, a indiqué le ministère.
Il a ajouté que ce n'est plus un secret pour personne que la situation catastrophique en Syrie est due aux mesures coercitives unilatérales imposées par l'administration américaine.
Enfin, le ministère des affaires étrangères a exigé que l'administration américaine mette immédiatement un terme à ses violations systématiques et continues du droit international et cesse de soutenir les milices séparatistes armées.
Washington possède au moins une douzaine de bases en Syrie, principalement dans les champs pétroliers et gaziers de la région nord-est d'al-Jazira, principalement à Hasakeh, tandis qu'il en maintient une dans la zone de Tanef à la frontière irakienne pour empêcher toute communication terrestre entre les deux pays.
Les actions contre les forces du Pentagone et leur milice séparatiste, les Forces démocratiques syriennes, se multiplient sur fond de colère populaire contre leurs pratiques.
Le gouvernement de Damas a dénoncé à plusieurs reprises cette présence, la qualifiant d'occupation et affirmant que les actions de l'armée américaine en Syrie encouragent les activités terroristes et visent à déstabiliser le pays et à piller ses richesses. (Source : Prensa Latina)