La région péruvienne de Puno reste en protestation aujourd'hui. Les manifestants exigent notamment la démission de la présidente Dina Boluarte.

La Havane, 13 mars, (RHC)- La région péruvienne de Puno reste en protestation aujourd'hui. Les manifestants exigent notamment la démission de la présidente Dina Boluarte.

La grève générale, avec des pauses périodiques pour permettre à la population de s'approvisionner en nourriture, se poursuit et elle a reçu le soutien de Javier Ponce, le maire de la ville et de toute la province de Puno.

Javier Ponce a assisté à un rassemblement mené par une marche de communautés quechua venues de la campagne pour manifester leur solidarité avec les communautés aymara du sud de la région, en réponse à la version officielle qui impute aux membres de cette population indigène la mort récente de six soldats qui se sont noyés en traversant une rivière.

Il s'est également joint à la demande de démission de la cheffe de l'État, d'élection de son remplaçant et de nouveaux membres du Congrès, afin de sortir de la crise politique qui s'est aggravée depuis que Boluarte a succédé, le 7 décembre, à Pedro Castillo, évincé et emprisonné.

La côte de popularité de Dina Boluarte est au plus bas. Un récent sondage réalisé par Datum à Lima et dans plusieurs régions du Pérou indique que 75% de la population désapprouve sa gestion.

Il convient de noter que, sur ce pourcentage, le rejet de la présidente est écrasant dans le sud du pays, où 95% désapprouvent son travail, tandis qu'à Lima, le rejet est de 83%.

De même, le chef du gouvernement, Alberto Otarola, a un taux de désapprobation de 72%. Seuls 14% des Péruviens considèrent que son travail est positif.

83% des personnes interrogées réclament des élections anticipées, tandis que 14% préféreraient que les autorités actuelles terminent leur mandat en 2026.

En ce qui concerne le Congrès de la République, le rejet est encore plus grand : 87% des personnes interrogées au niveau national ont déclaré qu'elles désapprouvaient le travail de la Représentation nationale, tandis que leur acceptation n'est que de 8%.

Sources : Prensa Latina et TeleSur