La Havane, 31 mars, (RHC)- Le président colombien, Gustavo Petro, a avancé, à ce vendredi après-midi, heure locale, la réunion avec l’équipe gouvernementale qui négocie la paix avec l’Armée de Libération Nationale, prévue dans un premier temps pour le lundi 3 avril.
Le président a exclu que l'appel aux consultations, lancé après l’attaque à l’explosif perpétrée par des forces de l’ELN, mardi, implique un gel du dialogue, ou l'existence d'une décision relative à l'abandon de la table de négociation, dont le troisième cycle doit avoir lieu à Cuba, après le second conclu au Mexique le 10 mars.
Le commissaire à la paix, Danilo Rueda, a déclaré à ce propos que des décisions saines pour le pays seront prises, "nous ne ferons rien de distant qui puisse entraver l'objectif de l'harmonie", a-t-il signalé.
Le négociateur en chef du gouvernement de Petro, Otty Patiño, a fait savoir dans un message à la guérilla qu'il fallait "créer un climat de confiance dans lequel les armes valent moins et les mots plus", afin que la nation puisse avancer dans la recherche d'une paix totale.
"Nous ne quitterons pas la table des négociations ; plus les actions militaires et le harcèlement se multiplieront, moins la voix des délégués sera digne de confiance", a-t-il déclaré.
La paix totale "n'est pas une simple bannière, c'est un objectif de cette administration" a réitéré Otty Patiño.
Les troupes de l'armée colombienne qui effectuaient des travaux de sécurité sur l'oléoduc Caño Limón Coveñas dans une zone rurale de la municipalité d'El Carmen, dans le département de Norte de Santander, ont été attaquées aux premières heures de mardi.
Les services de renseignement indiquent que l'ELN a commis cette action de manière aveugle, à l'aide d'explosifs et de tirs de fusils, qui a fait neuf morts et huit blessés parmi les soldats.
Source : Prensa Latina