La Havane, 7 avril, (RHC)- Le président chilien, Gabriel Boric, a promulgué ce jeudi la loi controversée Nain-Retamar, qui étend les pouvoirs des carabiniers, de la police et des forces armées à l'utilisation de leurs armes à feu dans des situations critiques.

La décision du chef de l'exécutif a été précipitée par l'assassinat, jeudi matin, d'un officier du corps des carabiniers, qui a reçu deux balles dans le visage au cours d'une intervention policière.

Il s'agit du troisième membre du corps des carabiniers tué dans l'exercice de ses fonctions au cours des dernières semaines, des événements qui ont donné lieu à d'intenses sessions législatives afin d'ouvrir la voie à de nombreux projets de loi relatifs à la sécurité.

La loi Nain-Retamar établit le principe de "légitime défense privilégiée", qui permet aux forces de police et au personnel de l'armée de faire usage de leurs armes lorsqu'ils estiment que leur vie et leur intégrité physique, ou celles de tiers, sont en danger.

Cette loi a été approuvée la veille en un temps record par le Sénat et la Chambre des députés et entrera en vigueur dès sa publication au journal officiel.

Les organisations humanitaires, les partis de gauche et les groupes de victimes de brutalités policières pendant le coup d'État de 1973 et les troubles sociaux de 2019 ont critiqué l'extension des pouvoirs de la police, sans fixer de règles claires pour contrôler ses actions.

La porte-parole du gouvernement, Camila Vallejo, a indiqué qu'un autre groupe d'initiatives, certaines parrainées par l'exécutif et d'autres d'origine parlementaire, étaient prêtes à être promulguées.

Parmi ces initiatives, elle a mentionné celle qui renforce le contrôle du port et de l'utilisation des armes, ainsi que l'augmentation des peines pour le délit d'extorsion et le renforcement de la gendarmerie, un organisme chargé de la surveillance des prisons du pays.

Source : Prensa Latina