L'ONU dénonce les exécutions extrajudiciaires dans les prisons du Salvador 

Édité par Reynaldo Henquen
2023-04-11 16:24:37

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Les organisations dénoncent le fait que ces morts de prisonniers sont considérées comme des exécutions extrajudiciaires selon les Nations Unies. (Photo : PNC El Salvador)

Nations Unies, 11 avril (RHC) Un rapport présenté par le rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires, dénonce le fait que les décès survenus dans les prisons salvadoriennes depuis le début du régime d'urgence sont présumés être des exécutions extrajudiciaires.

Le rapport explique l'absence d'enquête de la part des autorités du gouvernement du président Nayib Bukele sur les décès survenus dans les prisons, ainsi que l'aggravation de la surpopulation, malgré l'ouverture d'une méga-prison il y a un peu plus d'un mois.

Parmi les organisations signataires du rapport figurent l'Institut des droits de l'homme de l'UCA (Idhuca) et le Réseau salvadorien des femmes défenseurs des droits de l'homme (Red Salvadoreña de Defensoras de Derechos Humanos), qui ont tous les deux fait des dénonciations distinctes par le passé.

Le rapport fait état de plus de 100 décès en détention par l'État. Certaines organisations recensent près de 120 cas, d'autres 102, mais dans tous les cas, plus de 100 d'entre eux concernent la même personne.

Le document de l'ONU précise que "selon les données recueillies dans le cadre de la surveillance de la presse, en ce qui concerne la tranche d'âge des personnes décédées, la plupart des victimes étaient âgées de 18 à 50 ans".

Selon les données recueillies par le rapport, le centre pénitentiaire où le plus grand nombre de détenus sont morts au cours de l'année écoulée est Izalco, avec 52 décès, suivi de Mariona, avec 19 décès, et huit détenus dont on ignore le sort.

Pendant ce temps, le centre pénitentiaire de Quezaltepeque compte 6 décès, le Centro Preventivo y Cumplimiento de Penas de Santa Ana trois décès, et les autres centres pénitentiaires deux ou un décès.

Les organisations dénoncent que ces décès de prisonniers sont considérés comme des exécutions extrajudiciaires selon les Nations Unies car ils sont dus à l'usage de la torture, à la négligence ou à l'abandon de malades à leur sort, et en général sont le résultat de conditions de détention qui mettent en danger la vie des prisonniers.

En plus des décès à l'intérieur des prisons, le rapport détaille que 68 autres personnes sont décédées dans des hôpitaux publics après avoir quitté la prison où la victime était détenue.

À ce jour, dénonce le texte, l'État n'a pas ouvert d'enquête sur ces décès et ne fournit pas d'informations crédibles aux proches des défunts sur la cause du décès, à l'exception des dossiers de "causes préliminaires de décès" proposés par l'Institut de médecine légale (IML). (Source:Telesur)



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