Mexico, 17 avril (RHC) Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a souligné lundi l’esprit de laquais de l'ex-président Vicente Fox avec le "tu manges et puis tu pars» dénoncé à l'époque par le leader historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro.
Lors de sa conférence de presse matinale, le président a rappelé le dialogue téléphonique entre le commandant en chef cubain et l'ancien président Fox en mars 2002, comme un exemple de soumission à Washington.
Revenant sur la longue ingérence des États-Unis au Mexique, il a cité la tentative honteuse d'empêcher le président cubain de participer à une conférence internationale sur le financement du développement, qui s'est tenue du 18 au 22 mars 2002 à Monterrey (Nuevo León).
López Obrador a projeté une partie du dialogue téléphonique au cours duquel Fox a déclaré sans ambages que la présence de Fidel Castro à l'événement lui causerait de nombreux problèmes en raison de la présence du président américain George W. Bush, qui ne souhaitait pas se retrouver face à face avec le leader révolutionnaire cubain, et lui a demandé de "manger et de partir".
Il a ajouté que ce dialogue a maintenant plus de 20 ans et que, par conséquent, les jeunes de cet âge ne le connaissent pas, et c'est pourquoi il est nécessaire de ressusciter ces événements pour qu'ils se rendent compte de ce qu'a été la relation de soumission du Mexique aux États-Unis.
M. López Obrador a demandé à rechercher ce dialogue dans les archives de la présidence et a projeté un fragment de la conversation dans laquelle le dirigeant cubain faisait preuve d'une fine ironie dans les réponses qu'il donnait à son interlocuteur.
Par la suite, Fidel Castro a publié l'intégralité du dialogue lors d'une apparition publique au Palais des Congrès de La Havane devant la presse cubaine, 70 correspondants de 51 médias accrédités à Cuba et 26 journalistes de 13 médias du Mexique et des États-Unis, qui avaient été invités expressément pour cette déclaration.
López Obrador a rappelé que cela s'était produit lorsque Jorge Castañeda était le ministre des affaires étrangères de Vicente Fox, le même homme qui s'allie aujourd'hui avec l'homme d'affaires ultraconservateur Claudio X González, Enrique Krauze et le groupe d'ennemis du peuple qui dirigent les partis de la droite mexicaine contre son gouvernement.
Il a répété qu'il reproduisait cet attitude honteuse d'un président pour que les gens comprennent ce qui se passe avec l'opposition au Mexique.
Imaginez, il y a quelques jours, on a commencé à déclassifier des documents de la CIA aux États-Unis et les anciens présidents Luis Echeverría et José López Portillo apparaissent comme des agents de la CIA.
Ces choses doivent être rendues publiques, surtout parce que c'est leur version, pas celle du Mexique, et qu'elles ont été enregistrées à l'époque par les États-Unis, mais c'est une pratique qui remonte à loin avec l'application de la doctrine Monroe, de l'Amérique pour les Nord-américains. (Source Prensa Latina)
