La Havane, 18 avril, (RHC)- Le média numérique équatorien, La Posta, a diffusé un fichier audio révélant une présumée négociation de votes au sein de l’Assemblée Nationale pour exempter le président Lasso du procès en destitution.
Dans le fichier audio, on peut entendre Cecilia Velasque, coordinatrice adjoint du mouvement Pachakutik, négocier le vote de son parti en échange d’un poste au sein du gouvernement.
On peut l’entendre dire : «Vous n’allez pas m’offrir un service de café, vous allez me donner un ministère ou rien.
Cecilia Velasque a reconnu sa voix et ses paroles. Pourtant elle a affirmé que le document audio est présenté hors contexte et qu'il ne s'agit pas d'une négociation avec le gouvernement Lasso, mais de quelque chose "au sens figuré".
Le chef du groupe législatif Pachakutik, Mario Ruiz, a déclaré au début du mois que son parti voterait en faveur de la destitution du président, mais cette position ne semble pas définitive.
La Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (CONAIE), qui constitue la base sociale de Pachakutik, a publié un communiqué dans lequel elle déclare que négocier avec Lasso est une trahison au peuple et demande le renvoi immédiat de Velasque des rangs du mouvement.
La CONAIE s'est prononcée pour la destitution du président actuel. Elle soutient que Guillermo Lasso n'a pas tenu ses promesses et applique un modèle néolibéral qui ne résout pas les problèmes du pays.
Le président Lasso est accusé de détournement de fonds pour des irrégularités présumées dans un contrat entre l'entreprise publique Flotte pétrolière équatorienne et la société Amazonas Tanker.
Cette semaine, la procédure de destitution entre dans une nouvelle phase au sein de la commission de contrôle de l'Assemblée nationale. Il s’agit de l'analyse des preuves à charge et à décharge, ainsi que la comparution des témoins.
Il reste encore 20 jours à cet organe législatif pour finaliser un rapport sur l'affaire, même si, quelle que soit sa recommandation, pour censurer le chef de l'État, le soutien des deux tiers de l'Assemblée plénière, composée de 137 parlementaires, est nécessaire.
Ce dimanche, dans une interview accordée à la chaîne d'information CNN, Lasso a affirmé que, pour l'instant, l’Assemblée Nationale n’a pas les 92 voix nécessaires pour le démettre de ses fonctions.
Source : Prensa Latina
