La Havane, 20 avril, (RHC)- Le ministère public équatorien a demandé mercredi l'incarcération préventive de l'ancien président Lenin Moreno et de son épouse Rocío González, poursuivis pour leur participation présumée à l'affaire Sinohydro.
Depuis le 13 mars, les 37 accusés dans cette affaire de corruption devaient comparaître périodiquement devant la Cour nationale de justice (CNJ) afin de garantir leur présence lors d'un éventuel procès, mais Lenin Moreno, son épouse et neuf autres suspects n'ont pas respecté les mesures prises lors de l'audience de mise en accusation.
Moreno et sa femme avaient demandé à comparaître à l'ambassade d'Équateur au Paraguay, où ils résident, mais un tribunal de la Cour nationale de justice a rejeté l'action en habeas corpus introduite par la défense de l'ancien président équatorien.
Le bureau du procureur a demandé qu'Interpol soit informé de leur recherche et de leur capture.
Selon la thèse du bureau du procureur général de l'Équateur, les 37 personnes mises en examen dans cette affaire ont formé une structure criminelle qui a perçu 76 millions de dollars de pots-de-vin de la part de l'entreprise chinoise Sinohydro, chargée de la construction de la centrale hydroélectrique de Coca Codo Sinclair sous le gouvernement de Rafael Correa.
Les allégations contre Moreno découlent d'une enquête intitulée Le labyrinthe offshore du cercle présidentiel, publiée en 2019 au sujet d'une affaire de corruption, qui implique directement la société INA Investment Corporation, créée par Edwin Moreno, qui porterait une partie du nom des filles de l'ancien chef d'État.
Selon la documentation enregistrée, cette société gérait des comptes à la Balboa Bank du Panama, à partir desquels des meubles coûteux, des tapis et d'autres articles de luxe ont été acquis pour l'appartement de Moreno à Genève (Suisse), où il était l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour les personnes handicapées.
Source : Prensa Latina