La Havane, 21 avril, (RHC)- La Cour Suprême du Brésil veut entendre l'ancien ministre du Cabinet de Sécurité Institutionnelle, le Général Marcos Edson Gonçalves sur sa présence dans des vidéos à l'intérieur du Palais Présidentiel pendant le coup d'état du 8 janvier.
Le juge Alexandre de Moraes, de la Cour suprême fédérale, a décidé que la police fédérale devait écouter dans un délai de 48 heures le témoignage de Gonçalves sur les nouveaux enregistrements audiovisuels de la zone interne du palais du Planalto, siège du pouvoir exécutif, pendant les actions antidémocratiques.
De Moraes a également ordonné au nouveau chef intérimaire de la sécurité institutionnelle, Ricardo Cappelli, d'informer cette cour dans les 24 heures de l'identification de tous les fonctionnaires, civils et militaires, qui apparaissent sur les images.
"La presse a transmis des images très graves qui indiquent l'incompétence des autorités responsables de la sécurité interne du Palais du Planalto, y compris l'omission illégale et complice de plusieurs agents du GSI", lit-on dans un extrait de la décision.
En outre, le ministre a établi que le gouvernement devait indiquer s'il avait pleinement respecté deux décisions antérieures qu'il avait signées : l'obtention des vidéos de toutes les caméras du district fédéral et l'audition de toutes les personnes impliquées dans l'endiguement des actes.
Les nouvelles images, diffusées par CNN Brésil, montrent Gonçalves et des employés du ministère marchant parmi les putschistes dans les étages les plus élevés du Planalto au moment de l'invasion et du pillage.
Dans les vidéos, l'équipe qui assure la sécurité du président, donne de l'eau aux envahisseurs et leur indique une sortie de secours.
En réponse, le général Gonçalvez a affirmé que son équipe dirigeait les manifestants violents vers le premier étage pour qu'ils soient arrêtés.
Malgré ces arguments, le secrétariat à la communication du président Luiz Inacio Lula da Silva a tweeté que Gonçalves avait été démis de ses fonctions et que Capelli avait pris la tête de la sécurité à Brasilia après la tentative d'attentat.
Avec les appels à l'intervention militaire et le rejet de l'accession au pouvoir de l'ancien syndicaliste, des groupes de partisans radicaux de l'ancien président Jair Bolsonaro ont organisé les événements du coup d'État du 8 janvier dans la capitale.
À cette date, marquée en noir dans l'histoire nationale, les extrémistes de droite ont violemment pris d'assaut et saccagé le Congrès national, le STF et le Planalto.
Source : Prensa Latina