La Havane, 4 mai, (RHC) Près de trois mille personnes ont été tuées en Haïti depuis la mi-2021, sous l'administration du Premier ministre Ariel Henry, a dénoncé mercredi la Fondation Je Klere.
Un total de 2.845 personnes ont été tuées au cours des 21 derniers mois, selon l'organisation qui défend les droits de l'homme et selon laquelle le chaos est total, les gangs sont partout "surarmés et violemment hors de contrôle".
Cette organisation signale que la gestion d'Henry se caractérise par la survenance d'actes de viols systématiques et un mépris total du droit à la vie et à la dignité humaine.
En outre, Je Klere dénonce plus d'un millier de cas d'enlèvements au cours de cette période, des viols collectifs, des vols, des incendies, des destructions de biens, des déplacements internes et des perturbations des activités éducatives, économiques, commerciales, sociales et culturelles.
De juillet 2021 à avril de cette année, plus de 1 990 personnes ont été blessées lors d'attaques meurtrières dans des quartiers vulnérables, et quelque 171 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile, déplore l'agence.
Le rapport, intitulé Situation de terreur en Haïti : les chiffres noirs du gouvernement d'Ariel Henry, dénonce également qu'au moins neuf journalistes ont été tués depuis l'entrée en fonction du chef du gouvernement, et que le nombre de territoires contrôlés par des groupes armés a augmenté, notamment à Laboule, Pétion Ville et Delmas, situés dans la capitale.
De plus, les activités des gangs se sont intensifiées et se sont étendues à d'autres territoires tels que Cabaret et Savien, ce dernier dans le département de l'Artibonite.
"Après des années de violence subie par des membres de la population, la violence a changé de camp. Les citoyens de la capitale et de certaines villes de province réagissent avec la même violence à la chasse aux bandits armés", a averti l'organisation, indiquant que les Haïtiens lynchent, tuent et brûlent les corps démembrés de leurs victimes au vu et au su des autorités et en plein jour.
Les lynchages collectifs de membres présumés de gangs se multiplient depuis la semaine dernière, alors que le Premier ministre appelle au calme et demande que les suspects soient traduits en justice.
Des dizaines de membres présumés de gangs ont été tués et leurs corps brûlés à Port-au-Prince et dans l'Artibonite, alors que la police semble dépassée par l'action des groupes armés.
Source : Prensa Latina