La présidente du Pérou sévèrement critiquée pour avoir décliné ses responsabilités

Édité par Reynaldo Henquen
2023-05-09 09:19:45

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La Havane, 9 mai, (RHC)- La présidente péruvienne Dina Boluarte a été vivement critiquée  par d'anciens ministres, des militants des droits de l'homme, des officiers militaires à la retraite et des politiciens progressistes pour avoir nié toute responsabilité dans les décès survenus lors de la répression des manifestations contre elle.

Ces critiques font suite à l'interview qu'elle a donnée hier, dans laquelle elle affirmait qu'en tant que présidente, elle était à la tête des forces armées, mais qu'elle n'avait aucun pouvoir sur elles, ce qui excluait toute responsabilité dans les 69 décès survenus lors des manifestations contre son accession au pouvoir.

"Je suis peut-être le chef suprême des forces armées, mais je n'en ai pas le commandement et les protocoles sont décidés par eux (les militaires)", qui reçoivent les ordres de leurs chefs, a-t-elle déclaré. L'ancien ministre de la Défense, Pedro Cateriano, a déclaré que la présidence n'a pas seulement le commandement des forces armées, mais qu'elle peut aussi donner des ordres et révoquer des instructions.

"Les militaires ont l'obligation d'informer leurs supérieurs des opérations ; par conséquent, le gouvernement est responsable de tous les actes commis par les forces armées et la police", a-t-il ajouté.

L'ancien ministre de la Défense et amiral à la retraite Jorge Moscoso a de son côté souligné que les forces en uniforme ont agi en vertu d'un décret gouvernemental d'urgence en réponse aux manifestations qui ont eu lieu entre décembre et mars, ce qui implique une responsabilité.

Il a ajouté que la présidente, par ses déclarations, a jeté le doute sur la politique du gouvernement à l'égard des forces armées, ce qu'elle devrait éclaircir en convoquant une réunion du Conseil de la défense nationale, à laquelle participent les forces en uniforme.

Yovana Mendoza, dirigeante de l'une des associations de victimes de la répression, a affirmé que la chef de l'État et le premier ministre, Alberto Otárola, réagissent "comme n'importe quelle autre personne qui est reconnue coupable d'un crime et qui, pour se défendre, ne fait que mentir".

Source : Prensa Latina



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