La Havane, 16 mai, (RHC)- L’audience préventive contre le gouverneur du département bolivien de Santa Cruz, Luis Fernando Camacho, a été suspendue ce lundi pour la cinquième fois.
Cette fois-ci, la justification est un congé médical du juge Juan José Quiroz.
Luis Fernando Camacho est accusé de résolutions contraires à la Constitution et aux lois boliviennes ainsi que d’irrégularités informatiques.
L’avocat de la défense du leader d’opposition de droite a déclaré que le tribunal n’avait pas fixé de date pour la nouvelle audience préventive en raison de l’absence du juge.
Nous demandons que l'audience prévue ait lieu, qu'elle ne soit plus suspendue et que Camacho soit sanctionné par une mesure conservatoire pour avoir violé les dispositions du statut d'autonomie, a pour sa part déclaré le secrétaire organisateur du mouvement social interculturel, Guido Cuadra.
L'enquête a été ouverte par le ministère public en mars 2023 en raison d'une plainte datant de mars 2022, dans laquelle des membres du Mouvement vers le socialisme accusent Camacho d'irrégularités présumées lors de son voyage au Brésil.
La plainte allègue que le gouverneur de Santa Cruz a délégué ses fonctions, par le biais du décret 373, au secrétaire de la gestion institutionnelle, Miguel Navarro, et non au vice-gouverneur, Mario Aguilera, comme le prévoit le statut territorial.
Ce règlement, critiqué pour son irrégularité, a été publié, puis retiré du Journal officiel du département, ce qui a provoqué un scandale.
Selon l'article 25 du statut autonome, "en cas d'absence temporaire du gouverneur, la substitution gouvernementale a lieu, le vice-gouverneur assumant les fonctions de gouverneur".
Selon cet article, le vice-gouverneur de Santa Cruz, Mario Aguilera, devrait assumer les fonctions de la plus haute autorité exécutive de Santa Cruz, mais Camacho et ses partisans au sein du bureau du gouverneur et du parti Creemos s'y opposent.
On s'attend à ce que Camacho intervienne virtuellement dans cette audience, car il est détenu dans la prison de haute sécurité de Chonchocoro, dans le département de La Paz, pendant que l'enquête sur l'affaire connue sous le nom de "Coup d'État I" se poursuit.
L'enquête dans cette dernière affaire porte sur le complot qui a conduit au coup d'État de novembre 2019, qui a imposé un gouvernement de facto avec Jeanine Áñez à sa tête, et qui a donné lieu à des massacres qui ont fait 38 morts, des milliers de blessés, des torturés et des détenus illégaux.
Source : Prensa Latina