La Havane, 17 mai, (RHC)- Le procès en destitution du président équatorien, Guillermo Lasso, a commencé ce mardi au sein de l’Assemblée Nationale.
Guillermo Lasso s’est dit innocent des charges de corruption présentées contre lui. Le président est accusé de détournement de fonds, d’être au courant des irrégularités entachant un contrat entre l’entreprise publique FLOPEC, la flotte pétrolière équatorienne et la société Amazonas Tanker et de n’avoir rien fait pour sa résiliation.
"Jusqu'à présent, il est clair qu'aucun contrat n'a été signé au sein de mon gouvernement, qu'il n'y a pas eu de rapport du bureau du contrôleur financier recommandant la résiliation du contrat et qu'il n'y a pas de preuve de responsabilité pénale", a déclaré le président équatorien.
Il a avancé que les faits décrits ont eu lieu entre 2018 et 2020, trois ans avant son accession à la présidence et affirmé qu’en mars 2022, il avait envoyé l’ensemble du dossier au bureau du procureur général de la République.
Avant, les députés Viviana Veloz, du parti Union pour l'espoir (UNES), et Esteban Torres, du Parti social-chrétien (PSC), ont présenté les preuves de la responsabilité politique du président.
Viviana Veloz a présenté des arguments prouvant que le président était bel et bien au courant des irrégularités dans le contrat, un accord prolongé pendant son mandat.
A la fin de sa présentation, elle a souligné qu’en plus de démettre le président de ses fonctions il faudrait également engager des poursuites pénales contre lui.
Une fois la discussion terminée, ce qui pourrait prendre plusieurs jours, une autre session sera convoquée pour décider définitivement, sur la base des preuves, d'approuver ou non la destitution du président.
Si la destitution est approuvée par le tiers des membres de l’Assemblée, le vice-président, Alfredo Borrero, devrait prendre le relais pour le reste du mandat en cours.
Source : Prensa Latina