La Havane, 23 mai, (RHC)-  Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a déclaré lundi qu'il était fier d'avoir été déclaré persona non grata par le gouvernement de facto du Pérou.

À la fin de sa conférence de presse matinale au Palais national, le président a évoqué cette question dans le cadre d'un débat international.

Il a évité de confirmer s'il y a un risque de rupture de relations avec le Pérou après sa critique de la présidente putschiste Dina Boluarte, mais il a dit que les gens devraient savoir pourquoi.

Le président Lopez Obrador a répété sa version du coup d'Etat contre Pedro Castillo et il a de nouveau exigé que le gouvernement de facto le libère, tout en dénonçant la collusion entre la présidente et le gouvernement nord-américain, qui la soutient par l'intervention directe de l'ambassadeur de Washington.

Les affrontements avec  Boluarte se sont multipliés après les déclarations de Lopez Obrador selon lesquelles il ne céderait pas la présidence tournante de l'Alliance du Pacifique au Pérou parce qu'un faux gouvernement y est au pouvoir. Il a réitéré ce lundi qu'il est répressif et qu'il a causé plus de 60 morts en raison de la violence qu'il a déclenchée.

Il a sévèrement critiqué le gouvernement de Washington pour avoir envoyé des soldats dans le pays andin et a demandé à l'administration de Joe Biden de les retirer si la version de son ambassadeur, selon laquelle le congrès péruvien illégitime a autorisé l'envoi de 700 soldats, est vraie.

Je ne peux pas rester silencieux face au crime commis au Pérou et à l'abus contre un président légitimement élu sans raison pour le défenestrer et l'emprisonner, pour favoriser des intérêts économiques qui profitent des ressources naturelles du Pérou" au prix de la souffrance du peuple péruvien.

Source : Prensa Latina