La Havane, 30 juin, (RHC)- A l’ouverture ce jeudi du Forum de Sao Paulo, le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé qu'il était fier et non pas offensé par le terme communiste.

"Ils (les opposants) nous accusent d'être communistes, pensant que cela nous offense. Nous le serions s'ils nous appelaient nazis, néo-fascistes. Maintenant, communiste, cela ne nous offense pas. Cela nous rend fiers", a déclaré Lula.

Lors de son discours, comparant les concurrents politiques de la région, le fondateur du Parti des travailleurs (PT) a défendu le fait qu'il vaut "bien mieux" un allié politique "qui commet des erreurs que d'avoir quelqu'un de droite qui gouverne sans même laisser aux gens l'espace de critiquer".

L'ancien syndicaliste a préconisé "d'exercer la démocratie autant que possible", car elle est importante dans la mesure où elle établit l'alternance au pouvoir.

Il l'a considérée comme un exercice constant de victoires et de défaites qui nous oblige à faire des concessions.

Il a appelé à "vivre démocratiquement dans la diversité", afin de faire face à l'extrême droite fasciste qui a "repris du poil de la bête partout dans le monde".

Avant le discours de Lula, la présidente du PT, Gleisi Hoffmann, a fait l'éloge du forum, qui réunit des partis et des mouvements de gauche de 27 pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

Elle a reconnu que le continent est confronté à de nouveaux défis pour la démocratie et les peuples, en raison de l'action des mouvements d'extrême droite qui "menacent l'idée même de démocratie".

Elle a fait allusion à la tentative de coup d'État du 8 janvier à Brasilia, menée par des partisans radicaux de Bolsonaro qui ont pris d'assaut les sièges des trois branches du gouvernement, dans "une tentative de coup d'État qui a choqué le monde", dans le but de renverser Lula.

Source : Prensa Latina